SYCTION V. —— CHAPITRE Y. 685 des équations du cinquième degré à coefficients entiers, semble avoir été peu remarqué, sans doute à cause de son objet tout spécial. Mais la question ne pouvait être com- plétement éclaircie que par la solution du problème sui- vant : Zrouver toutes les équations résolubles. Car, une fois cette solution obtenue, non-seulement on peut trou- ver une Infinité de nouvelles équations résolubles, mais on a en quelque sorte devant les yeux toutes celles qui le sont, et à l’aide de la forme explicite de leurs racines on peut trouver et démontrer toutes leurs p1‘0priétéS. » À ces remarques sur le but et le résultat de mes re- cherches, je dois ajouter que, pour rendre lasolution pos- sible, il fallait encore transformer complétement le pro- blème qui vient d’être posé. La manière de formuler la question est, en effet, de la plus grande importance, et, de peur que la brièveté ne nuise à la clarté, je m’étendrai un peu sur ce point. Ë » Abel, dans un Mémoire dont nous ne possédons que des fragments (t. M, OFuvres complètes, n° XV), s’est proposé, entre autres problèmes, celui-ci : Zrouver l'ex- pression algeébrique la plus générale qui puisse satisfaire à une équalion algébrique d'un degré donné. Si l’on ajoute à cet énoncé ce qui est nécessaire pour rendre la question déterminée; il comprend tous les problèmes qu'on peut se proposer sur la résolution des équations, etil est le plus général qu’on doive substituer à ce pro- blème impossible : Exprimer en fonction algébrique des coefficients la racine d’une équation de degre quel- conque. Mais, ainsi qu’on vient de le dire, il fallait rendre la question déterminée en précisant la manière dont l’expression cherchée doit dépendre des coefficients de l’équation ; il convient donc de la poser comme il suit : » Trouver la fonction la plus générale de quantités données quelconques A, B, C, .., qui satisfasse à une