684 COURS D’ALGÈBRE SUPÉRIEURE. lesquelles ils portent, quantités qui sont, comme nous venons de le dire, les racines d’une équation abélienne. Recherches de M. Kronecker. 599. Je reproduirai ici, en terminant cet Ouvrage, la traduction textuelle d’un Mémoire de M. Léopold Kro- necker, communiqué par Lejeune-Dirichlet à la classe des Sciences mathématiques et physiques de l’Académie de Berlin, le 20 juin 1853 : « Les recherches entreprises jusqu’à présent sur la possibilité de résoudre les équations de degré premier, et particulièrement celles d’Abel et de Galois qui ont servi de point de départ à tous les travaux ultérieurs sur le même objet, ont eu pour principal résultat de con- duire à deux critérium à l’aide desquels on pùt juger si une équation donnée est résoluble ou non. Mais, à vrai dire, cescritérium ne fournissaient pas la moindre lumière sur la nature même des équations résolubles. On ne savait même pas si, en outre des équations traitées par Abel dans le tome IV du Journal de Crelle, et de celles qui se ramènent immédiatement aux équations binômes, on ne savait pas, dis-je, s’il existait d'autres équations satisfaisant aux conditions données de résolubilité. En- core moins savait-on former de pareilles équations, el dans aucune recherche mathématique on n’en avait ren- contré. Ajoutons que ces deux théorèmes bien connus d’Abel et de Galois sur les équations résolubles étaient plus propres à en cacher la vraie nature qu'à nous la dé- couvrir, ainsi que je le montrerai plus particnlièrement à l’égard de l’un de ces critérium. Le caractère propre des équations résolubles restait donc dans une sorte d’obscurité, et le seul travail qui jette quelque lumière sur ce point, savoir : une Notice d’Abel sur les racines