SECTION V. — CHAPITRE V. 665 nous bornerons à celle que Galois en a faite aux équa- tions irréductibles dont le degré est un nombre premier. Lemme. — Une équation irréductible de degré pre- mier ne peut devenir réductible par l'adjonction d'un , radical dont l’indice serait autre que le degré méme de l'équation. En effet, supposons que l’équation irréductible (G) f(=)=0, de degré premier n, devienne réductible par l’adjonction d’'un radical. Comme l’extraction d'une racine de degré composé se ramène à des extractions successives de ra- cines de degrés premiers, on peut supposer que l’indice du radical dont il s’agit est un nombre premier. Seule- ment, si la quantité soumise à ce radical ne fait pas partie des quantités actuellement connues, on devra la regarder comme adjointe à l’équation. Cela posé, soit m le plus petit nombre premier tel, que l’équation (1) devienne réductible par l’adjonction d’'une racine d’une équation de la forme (2) 3 — ; ; À étant une quantité connue ou une quantité dont l’ad- jonction laisse l’équation (1) irréductible. Les racines de l’équation (3) 214 peuvent être regardées comme faisant partie des quan- tités connues, en ce sens que ces racines s’obtiennent par des extractions de racines de degrés inférieurs à m, et que, d’après notre hypothèse, leur connaissance ne suffit pas pour effectuer la réduction de l’équation. Soient 7 une racine de l’équation (2) et æ une racine