620 COURS D’ALGÈBRE SUPÉRIEURE. l’équation (2) \u +— Au —0 représentera généralement toutes les courbes du troi- sième degré qui passent par les neuf points d'inflexion de la proposée. Or nous avons vu qu’on peut faire passer par ces neuf points quatre lignes du troisième degré formées chacune de trois droites ; donc il y a quatre va- leurs de À pour lesquelles l’équation (2) se décompose en facteurs linéaires. En outre, d’après le corollaire III du précédent théorème, on a identiquement A(\u + Au) — Au + Bau, À et B étant évidemment des fonctions entières de à du troisième degré. Or, si l’équation Au + Au = o repré- sente trois droites, l’équation A(Au + Au)=0o ou Au—+ BAu =o représentera aussi les mêmes droites (n° 560); donc, dans cette hypothèse, on a (3) A—)\B=0o("). Si l’on résout cette équation du quatrième degré en À, que l’on prenne pour À l’une quelconque de ces ra- cines et qu’ensuite on résolve l’équation (2) par rapport à l’une des coordonnées, on trouvera nécessairement que les trois valeurs de cette coordonnée sont des fonc- tions linéaires de la deuxième coordonnée. La décom- position de l’équation (2) en facteurs linéaires étant ainsi effectuée, on aura les équations de trois droites contenant chacune trois des neuf points d’inflexion de (*) Dans un beau Mémoire publié au tome XXXIX du Journal de Crelle, 14, Aronhold a obtenu effectivement cette équation du quatrième degré en À sous une forme bien remarquable, Car les coefficients s’ex- priment par deux fonctions seulement des coefficients de l’équation de la courbe proposée,