/ SECTION V. — CHAPITRE IV. 609 aux points B’ et C/; joignons BB et CC’, qui rencontrent de nouveau la courbe aux points B” et C” respectivement ; joignons enfin A”B”. La ligne du troisième degré formée des trois droites ABC, A'B'C' et A"B” passe par huit des points d’intersection de la courbe F et de la ligne du troi- sième degré formée de droites À A'A”, BB’B”, CCC" : elle passera donc par le neuvième point d’intersection C”; et, comme une courbe de troisième degré ne peut avoir quatre points en ligne droite, il faut nécessairement que les trois points A”, B”, C” soient en ligne droite. Imaginons maintenant que les sécantes BC et B'C/ tour- nentrespectivementautourdes points À et A’, de manière à devenir tangentes à la courbe ; comme À et A’ sont deux points d’inflexion, les points B et C se confondront ; avec À à la limite : pareillement, B’et C" se confondront avec A’; donc les droites BB'B” et CC/C/ coïncideront avec AA/A”, et, par suite, les trois points d’intersection de la courbe avec la sécante A"B”C/ se confondront en un seul A”, qui est ainsi un point d’inflexion. Remarque. — Bien que la forme de ce raisonnement soit géométrique, 1l est évident qu’il s’applique au cas des points imaginaires comme à celui des points réels. 567. Tuéorème III. — Le nombre des droites qui passent chacune par trois points d'inflexion d’une courbe du troisième degre donnée est égal à douze. Ces douze droites forment quatre systèmes composés chacun de trois droites, et les neuf points d'inflexion de la courbe sont trois à trois sur les trois droites de chaque système. : Si l’on joint par des droites l’un des points d’inflexion de la courbe à chacun des huit autres, il est évident que ces huit droites se réduiront à quatre distinctes, puisque la droite qui passe par deux points d’inflexion passe S. — Algs. sup., I. 3g