496 COURS D'AIGÈBRE SUPÉRIEURE. du premier membre V de la proposée. On fera la divi- sion à la manière ordinaire et l’on égalera à zéro les P termes du reste; on aura ainsi p équations dont les p —1 premières détermineront Q», Q3, . .. , en fonction de x la dernière étant alors satisfaite d’elle-même. Il est évi- dent que Q», Qs, ... doivent s'exprimer rationnelle- ment en fonction de 2 puisquc toutes ces fonctions sont semblables. On aura donc enfin, par ce moyen, les n équations de degré p dans lesquelles peut se décom- poser l’équation proposée. Tel est le point où les travaux de Lagrange ont ramené la question de la résolution :1lgél)riqu@ des équations. La fonction résolvante nous a donné la résolution des équations du troisième et du quatrième degré ; mais elle n’est d’aucune utilité pour les équations générales de degré supérieur au quatrième, dont, au surplus, la réso- lution est aujourd’hui démontrée impossible. Toutefois on verra plus loin que la considération de cette fonction résolvante conduit à la résolution :i|g‘('*l)1‘i(}ll(} d’une classe fort étendue d’équations de degrés quelconques. A la même époque où Lagrange publiait, à Berlin, le Mémoire dont nous venons de présenter les résultats principaux, Vandermonde s’occupait de la même ques- tion et présentait à l’Académie des Sciences de Paris un beau Mémoire où, par des considérations différentes de celles de Lagrange, il arrivait pourtant aux mêmes con- séquences. Je me borne ici à indiquer ce travail de Vandermonde, imprimé dans les Mémoires de l’Aca- démie des Sciences de Paris (année 1771)