SECTION T. — CHAPITRE VI. 283 Des conditions de réalité de toutes les racines d’une équation de degré donné. 130. Pour avoir le nombre total des racines réelles d’une équation donnée V = o, il suffit de former, confor- mément au théorème de Sturm, la suite des fonctions (1) v C 1R et d’y substituer successivement deux limites L, L’, entrelesquelles toutesles racines réelles soientcomprises ; mais comme, pour une valeur de x dont le module est suffisamment grand, une fonction entière a toujours le signe de son premier terme, et que nous n'avons à nous préoccuper que du signe des résultats des substitutions, on peut prendre, pour plus de commodité, — æ et +œ au lieu de L et de L/. Soient donc Æ le nombre des va- riations contenues dans la suite des fonctions (1), pour x —— ; K le nombre des variations de la même suite pourx=——+ œ , le nombre des racines réelles de l’équa- tion V— osera k —W". Si l’on veut avoir séparément le nombre des racines positives et celui des racines négatives, 1l faudra en outre substituer zéro à x dans la suite (1), ce qui réduira cha- cune des fonctions à son dernier terme ; soit k, le nombre des variations de la suite (1) pour x = o, l’équation pro- posée aura %, — K racines positives et & — Æ, racines négatives. 131. Supposons maintenant que l’on veuille connaître les conditions qui doivent être remplies pour que l’équa- tion V = o, du degré m, ait ses m racines réelles et iné- gales. Il faut et il suffit, pour qu'il en soit ainsi, que la suite des fonctions (1) perde m variations quand x croît de —æ à — ; cela exige d’abord que cette suite ait au