SECTION I. — CHAPITRE VI. 281 2° La condition que la dernière des fonctions (1), sa- voir V,, est une constante, n’intervient pas dans la dé- monstration que nous avons présentée du théorème ; cette démonstration suppose seulement que V, ne change pas de signe quand x varie de æ à 6. Il résulte de là que si, parmi les fonctions (1), il s’en trouve une V, qui n’ait aucune racine comprise entre æ et 6, on pourra arrêter la suite (1) à cette fonction et faire abstraction de toutes celles qui suivent. 3° Tl peut arriver que l’une des limites æ, 6 annule une ou plusieurs des fonctions de la suite (4); mais il ne saurait résulter de cette circonstance aucun embarras pour compter le nombre des variations. Il suffira effecti- vement, dans ce cas, de substituer « —P au lieu de z ou 6+hau lieu de 6, h désignant une quantité aussi petite que l’on voudra. Supposons que la fonction V s’annule, soit pourx =a, soit pourx=6. Ainsi que nous l’avons vu, les deux fonctions V, V, offriront, dans le premier cas, une variation pour x=—a—h, et une permanence, dans le deuxième cas, pour x=6+/h. Quant aux fonc- tions qui suivent, si l’une d’elles s’annule pour x=z ou pour x=6, nous avons vu que, pour une valeur de x très- peu différente de œ ou de 6, la suite formée par cette fonction et les deux qui la comprennent offre toujours [ f une varialion unique. 129. Le théorème de Sturm s’applique sans modifica- tion aux équations qui ont des racines multiples, pourvu que l’on fasse abstraction du degré de multiplicité de ces racines. En effet, soit X0 une équation qui a des racines multiples, et désignons par X, la dérivée du polynôme X. Opérons sur les fonctions X et X,,, comme s’il était ques- tion de chercher leur plus grand commun diviseur, en