SECTION I. — CHAPITRE VI. 277 . auquel ce géomètre est parvenu ne donne pas une solution complète de la question que nous venons de poser. L’Algèbre offrait ainsi une lacune regrettable, mais cette lacune se trouva comblée de la manière la plus heu- reuse par le fameux théorème de Sturm. Ce grand géo- mètre communiqua à l’Académie des Sciences, en 1829, la démonstration de son théorème qui constitue l’une des plus brillantes découvertes dont se soit enrichie l’Analyse mathématique. 127. Le théorème de Sturm consiste dans la proposi- tion suivante : ‘ Tuéorème. — Ætant donnée l'équation V=o dont le premier membre est une fonction entière d'un degre quelconque m de l'inconnue x et qui n'a pas de ra- cines égales, soit V, la dérivée du polynôme V. Ejec- tuons la division de V par V4, jusquà ce que nous soyons arrivé à un reste de degré infeérieur au degré de V ,, changeons les signes de tous les termes de ce reste et désignons par V, ce qu'il devient alors. Divisons de méme V, par V,, et, après avoir changé les signes des termes du reste, nous aurons un nouveau polynôme V3 dont le degré sera inférieur au degré de Va. Divisons pareillement V, par V; et continuons la méme série d'opérations, comme s’il s'agissait de déterminer le plus grand commun diviseur des polynômes V et V,, mais en ayant soin de changer les signes de chaque reste avant de le prendre pour diviseur. L'éguation proposée n'ayant pas de racines égales, nous arvriverons après un certain nombre u— 1 de divisions à un reste numérique différent de zéro, et nous représenterons par V, ce reste changé de signe. Nous obtiendrons ainsi une suite de u+1 fonctions (1) ue uN