270 COURS D7ALGÈBRE SUPÉRIEURE. Quand on applique ce théorème, il peut arriver que l’un des nombres a et € qu'il faut substituer à x annule quelques-unes des fonctions de la suite (1). On sauve cette difficulté en substituant & + À au lieu de æ et6é —/h au lieu de 6, % désignant, comme précédemment, une quantité positive suffisamment petite. Aucun calcul ne sera d'ailleurs nécessaire, car supposons que l’hypothèse x = a annule les termes de la suite (3) à l’exception du derniér, nous savons que cette suite (3) n’offre que des permanences pour x — æ +h. Si c’est, au contraire, l’hypothèse x =— 6 qui annule les fonctions dont nous venons de parler, la suite (3) ne présentera que des va- riations pour x — 6 — P. Le théorème de Descartes peut être regardé comme un corollaire de celui de Budan. Supposons, en effet, que l’on veuille appliquer ce dernier théorème en prenanta =o, 6= œ . Pour x=+ c, la suite des fonctions (1) ne présente que des permanences, et pour x = o ces fonc- tions se réduisent aux coefficients de l'«Î:quation_f{x) =—0Oo, en faisant abstraction de certains multiplicateurs numé- riques et essentiellement positifs. ÀA la vérité, l’hypo- thèse x =0 peut annuler quelques-unes des fonctions (1), et cela arrive nécessairement si l’équation proposée manque de quelques termes. Mais supposons qu’au lieu de substituer zéro on ait substitué successivement — / et + / ; comme le nombre des variations perdues en pas- sant de —h à +/h est pair, si, comme on le suppose, l’équation proposée n’a pas de racines nulles, il est permis de ne tenir aucun compte de celles des fonctions (1) qui s'annulent pourx=—0o, lorsque l’on applique le théorème de Budan en prenanta =+het8=+wœ ; OU, Ce qui revient au même, en prenant q> 0,6 = + œ . Il résulte done du théorème de Budan que : si l'équationf (x) = 0 a N racines positives, la suite des coefficients des termes