SECTION I. — CHAPITRE VI. 259 produit x f(x). Il est évident que le même raisonne- ment s'applique à ceux des termes suivants que nous con- sidérons. Mais le dernier terme de —af(x) est de signe contraireau terme de degré m,—+1 quiÏîgure dans xf(x), et il ne peut se réduire avec aucun de ceux contenus dans ce produit. Donc, dans le produit (x—a) f (x), les termes dont les degrés sont m+1, my++1, M9+1,... mp,+1 et le dernier terme auront alternativement les signes — et —; il y a par conséquent au moins n+1 va- riations dans ce produit. Il peut y en avoir davantage ; mais comme, en passant d’un signe + à un signe — ou inversement, on rencontre nécessairement un nombre impair de variations, il est évident que, si le produit (x—a)f(x) a plus de n+1 variations, il en aura ak+—n+1, 2k désignant un nombre pair. 117. Le lemme que nous venons d’établir nous donne immédiatement le théorème de Descartes, qui consiste dans la proposition suivante : Tuéorème. — Dans une équation quelconque, le nombre des racines positives ne peut pas surpasser le nombre des variations du premier membre; et, quand il est moindre, la différence est toujours un nombre pair. En effet, soit f(x)= o l’équation proposée. Décom- posons le polynôme f (x) en ses facteurs linéaires ; dési- gnons par F(x) le produit des facteurs qui répondent aux racines imaginaires ou négatives, et soient à;, da,..., a, les racines positives. On aura t e " - / Z f(æ) = F(æ) (x — ay) (æ — a,). . .(x — a,). L'équation F(x)=0 n’ayant pas de racines posi- tives, le premier et le dernier terme de F(x) sont de même signe, et en conséquence le nombre des variations