Chez le mâle, Bielanski observe de même une très forte augmenta- tion du nombre des spermatozoÏdes recueillis par une fistule du canal déférent, lorsque le mâle flaire une femelle en oestrus. L'action bien connue du bélier sur le groupage de l'oestrus en début de saison sexuelle apparaît consécutif à l'action de stimuli émis passivement par le mâle (phéromones), ni le contact, ni la vue ne sont nécessaires (Watson). Chez les canidés sauvages, une liaison apparaît entre les critères de reproduction et la facilité d'apprivoisement (Trut). MECANISMES DU COMPORTEMENT SEXUEL. Les observations de Wierzbowski montrent chez le verrat deux phé- nomènes différents : l'éjaculation proprement dite, peu soumise à l'influence des conditions d'environnement et les phases préliminaires où, au contraire, apparaissent de très importantes variations indivi- duelles et où peuvent intervenir les conditions externes. C'est l'importance de ces variations entre races, mais aussi entre individus d'une même race, qui ressort des observations de Rouger sur le bélier. La manière dont les réponses du mâles varient selon les femelles montre bien la complexité que représente la défini- tion d'une intensité de comportement sexuel. Les mécanismes endocriniens du comportement sexuel de la femelle, étudiés par Bullock chez Macaca nemestrina, montrent une augmentation progressive des résultats d'éjaculation du mâle dans la première moi- tié du cycle menstruel ; une chute rapide apparaît au moment où la turgescence génitale commence à décroître et où le taux de progesté- rone sanguin augmente brusquement. La fréquence des présentations sexuelles de la femelle ne connaît pas de variation analogue, mais une fluctuation aléatoire variable selon les individus. Il semble qu'il ne s'agit pas d'un effet antagoniste de la progestérone comme cela a été mis en évidence chez le Rhesus (Michael), le cobaye (Goy) ou la brebis (Robinson). L'importance du gonflement de la peau sexuelle constituerait un signal agissant sur la réponse du mâle. Chez le taureau et le bélier, les résultats de Lunca et col. montrent que le taux de fructose du sperme qui peut être considéré comme un index de l'activité androgène ne présente pas de corrélation avec l'intensité du comportement sexuel chez le mâle normal. J.P. SIGNORET