VIe CONG. INTERN. REPROD. ANIM. INSEM. ARTIF., PARIS, 1968, VOL. |l TABLE RONDE SUR LE COMPORTEMENT DE REPRODUCTION La discussion qui a suivi la présentation des rapports n'a pas été enregistrée et les interventions n'ont pas été écrites. Cependant, l'intérêt des points évoqués justifie de tenter la rédaction d'un compe rendu, malgré les risques d'imperfection et de trahison de la pensée des participants. Ceux-ci voudront bien excuser les erreurs éventuelles les attribuant au seul rédacteur de ce texte. ORGANISATION DU COMPORTEMENT SEXUEL, Il apparaît dans les différentes espèces domestiques, que, dans les phases préliminaires, le rôle actif de la femelle est essentiel : chez la vache (Sambraus), la brebis (Lindsay, Robinson), la trute (Signoret), la femelle est attirée vers le mâle dès avant l'apparition de l'oestrus. Cette réaction existe même chez l'animal élevé dans l'is- lement et semble donc avoir une base innée (Signoret). Par contre, chez le taureau, le bélier et le verrat, le Jjeune mâle oriente son activité sexuelle vers n'importe quelle femelle sans paraître en iden- tifier l'état physiologique. Dans les trois espèces étudiées, un apprer tissage semble se faire : le mâle acquiert l'aptitude à identifier ra- pidement l'état d'oestrus chez une femelle. Une suppléance peut s'éta- blir entre les différents organes des sens : des béliers privés, soit de vision, soit de l'odorat, détectent les brebis en oestrus (Lindsay, Robinson). Les signaux olfactifs en dehors d'une action profonde (phéromone) semblent essentiels dans les mécanismes de reconnaissance interindividuels, tout au moins chez les ovins (Bouissou). INFLUENCE DES ELEMENTS DE LA SEQUENCE SUR LE DEROULEMENT DU COMPORTE- MENT SEXUEL ET LES MECANISMES DE REPRODUCTION. Les observations de Sambraus indiquent une réduction considérable du temps pendant lequel la vache accepte faccouplement lorsque mâles et femelles sont en liberté au paturage (3 heures en moyenne alors que la durée généralement admise varie entre 12 et 24 heures). Un phénomène analogue existe chez les ovins où la durée de l'acceptation du mâle dépend de la manière dont les brebis sont mises en présence du bélier (Robinson, Parsons et Hunters, cités par Robinson). Il en est de même chez le cobaye (Goy, cité par Bullock). Toutefois, 11 ne semble pas exister chez les espèces domestiques d'études sur la relation de ce phénomène avec les mécanismes de l'ovulation. Tout au plus, pourrait- on rapprocher les observations de Lebedev et Pitkjanen selon lesquelles l'ovulation chez la truie serait accélérée et groupée après accouple- ment, la vitesse de remontée des spermatozoïdes accélérée. Fraser a observé des contractions utérines en réponse à une stimu- lation du clitoris chez la brebis anesthésiée. L'ensemble des stimula- tions tactiles intervenant dans les phases préliminaires de la séquence chez le bélier, le bouc ou le taureau peut mettre en oeuvre ce mécanis- me. 1675