Vie CONG. INTERN. REPROD. ANIM. INSEM. ARTIF., PARIS, 1968, VOL. Il ATTRACTION DE LA FEMELLE EN OESTRUS PAR LE MALE CHEZ LES PORCINS J.P. SIGNORET I.N.R.A., 37-NOUZILLY, France Les observations du comportement sexuel lors de l'introduction d'un mâle dans un groupe de femelles suggèrent l'idée d'attribuer à la femelle un rôle prépondérant dans la rencontre du verrat et de la truie en oestrus : tandis que le mâle flaire et s'approche successive- ment de toutes les femelles, quel que soit leur stade physiologique, la truie en oestrus, au contraire, se dirige immédiatement vers le verrat. Les expériences rapportées ici ont trait à la mise en évidence objective du rôle du mâle et de la femelle dans la recherche du con- tact. MATERIEL et METHODES. Les animaux expérimentaux mâles et femelles ont été soumis à des épreuves de choix dans un labyrinthe en T. Les stimuli -animaux ou signaux isolés- sont présentés dans l'un et l'autre bras du labyrinthe, la position de chaque étant choisie au hasard. Au cours de tests de 5 minutes, le temps passé par l'animal dans chaque partie du labyrinthe est enregistré. Dans une première expérience, 12 verrats ont été soumis ainsi à une épreuve de choix entre ? femelles, une en oestrus, l'autre en dioestrus. Dans une deuxième phase de l'expérience, 18 jeunes truies nulli- pares ont subi 3 types de test : 1° Choix entre un mâle et une femelle ; 2° Emission dans un bras du labyrinthe de l'odeur de secrétion préputiale de verrat ; 3° Diffusion dans l'un des bras du labyrinthe d'un enregistrement magnétique du "chant de cour" du mâle. Un seul type d'essai a eu lieu chaque jour, les épreuves étant répétées 5 jours par semaine. RESULTATS. Le tableau 1 montre que si le temps passé par le verrat à proximité de la truie en oestrus est significativement plus important que pour celle en dioestrus, cette différence reste faible. Par contre, la truie, comme nous l'avons montré dans une expérience préliminaire, (1) présente une très forte attraction vers le mâle lors de l'oestrus. Cette réaction apparaît avant l'acceptation du mâle et persiste deux Jjours après, mais rien de tel ne peut être mis en évidence aux autres moments du cycle (Tab. 2). Par contre, ni l'un ni l'autre des signaux qui se sont révélés actifs en facilitant l'apparition de la réaction d'immobilisation (2) 1671