Vie CONG. INTERN. REPROD. ANIM. INSEM. ARTIF., PARIS, 1968, VOL. |l INSEMINATION ARTIFICIELLE, AVEC OU SANS DETECTION DE CHALEURS, APRES TRAÏTEMENT PROGESTATIF CHEZ LA BREBIS C. COLAS et Y. COGNIE I.N.R.A. 37 - NOUZILLY, FRANCE L'insémination artificielle ovine, liée jusqu'à présent à la dé- tection quotidienne des chaleurs, peut être simplifiée grâce à l'uti- lisation des progestagènes de synthèse administrés par voie vaginale (1). Nous avons étudié les modalités d'association des deux techni- ques en vue d'alléger les méthodes de reproduction chez les ovins. MATERIEL ET METHODES. A) Nous avons tout d'abord étudié l'apparition et la durée des cha- leurs pendant la saison sexuelle, après le retrait d'éponges vaginales imprégnées de 45 mg d'acétate de fluorogestone (SEARLE, SC 9 880) (2) : - sur 294 brebis de race Ile-de-France (oestrus induit) - sur 125 brebis de race Lacaune (deuxième oestrus après la fin du traîitement). Maintenues en place pendant une durée de 14 ou 17 jours (Ile-de- France) et 17 jours (Lacaune), les éponges étaient retirées le matin entre 8 et 10 heures. Le contrôle des chaleurs était effectué par des béliers boute-en-train, le soir et le matin au cours de l'oestrus induit ou le soir seulement, pendant le cycle sexuel suivant. B) En se basant sur les données obtenues, et après le même traitement progestatif (45 mg, 14 jours), nous avons inséminé, selon une tech- nique déjà décrite (3) : 1. sans contrôle de l'oestrus a) 230 brebis Ile-de-France, 1,5 jours après la fin du trai- tement, 1 ou 2 fois/jour avec un nombre quotidien de spermatozoÏdes identique (250 x 106). b) 227 brebis Lacaune du 17,5 au 21ème jour inclus, 2 fois/jour (250 ou 300 x 106 spermatozoîdes/Jour). 2. Les brebis du lot la qui sont revenues en oestrus après la première période d'insémination, 1 ou 2 fois/jour pendant une durée de 48 heures à partir du début observé des chaleurs. RESULTATS. A) Déclenchement de l'oestrus : aucune différence n'est apparue entre les durées de traitement (14 ou 17 jours). 1. 98,7 % des brebis ont manifesté des chaleurs de J] à JL 5. 57,5 % étaient encore en oestrus à J3 et seulement 23,4 % B 12 heures plus tard (tableau n° 1). 2. L'apparition des chaleurs a eu lieu dans 98,4 % des cas de Jl},5 à JËO Î. 7,2 % présentaient encore un comportement d'oestrus à 21,5 (Fableau n° 2). 1407