2. Moment de l'ovulation. Chez les brebis recevant l'hormone PMSG, l'ovulation a lieu moins de 29 heures après le début de l'oestrus, chez la totalité des animaux examinés. Mais déjà 20 heures après le début de l'oestrus, l'ovulation se produit chez un certain nombre de brebis (22,2 #). Par contre, chez les brebis recevant le progestagène seul, les premières ovulations semblent avoir lieu plus tardivement et 32 heures après le début observé de l'oestrus, 71,4 % seulement des brebis ont ovulé (Tableau 1). Aussi bien chez les brebis recevant PMSG que chez celles recevant uniquement le progestagène, il n'existe pas de relation entre la fin du traitement et le moment d'ovulation : dans les deux cas tous les animaux n'ont pas encore ovulé 82 heures après l'arrêt du traitement. DISCUSSION ET CONCLUSION. PARSONS, HUNTER et RAYNER (4), en prati- quant des tests à intervalle de 4 h comme nous l'avons fait nous- même, estiment le moment moyen d'ovulation vers 25 h, c'est-à-dire peu avant la fin des chaleurs. Dans notre expérience, le pourcentage de brebis recevant PMSG ayant ovulé à ce moment-là est sans doute lé- gèrement inférieur à 50 %. Mais on peut penser que le moment moyen d'ovulation diffère peu puisque 4 heures plus tard, la totalité des brebis avaient ovulé. L'intervalle de temps séparant l'ovulation des premiers signes d'oestrus est diminué lorsque PMSG est injectée. Le pourcentage de brebis ayant un oestrus est plus grand comme cela a déjà été noté (5) et la synchronisation de ces chaleurs, meilleure. Ces faits sug- gèrent aussi une action de PMSG dans la décharge des hormones gonado- tropes (6). Le moment de l'ovulation tend à être moins variable après injec- tion de PMSG, mais cela n'est pas aussi net que lorsque l'hormone est injectée en début d'oestrus (7). Nous ne savons pas s'il existe une relation entre le moment d'ovulation et la durée des chaleurs puisque nous n'avons pas observé cette fin d'oestrus, le choc opératoire étant susceptible de la modifier. L'absence de relation entre la fin du traitement progestatif et le moment d'ovulation rend illusoire une comparaison avec les résul- tats de ROBINSON et SMITH (8), où la synchronisation de l'oestrus n'a pas été la même. Enfin la connaissance du moment d'ovulation est indispensable pour déterminer le nombre et le moment des inséminations artificielles chez les ovins. D'ores et déjà, 11 apparaît que pendant l'anoestrus saisonnier, 1la période d'intervention la plus favorable serait com- prise entre 40 et 60 h après l'enlèvement des éponges et que la durée de l'insémination artificielle devrait être plus étendue en l'absence d'injection de PMSG. 1404