L'apparition de l'oestrus, après retrait de l'éponge, commence au bout de 24-36 heures, et atteint son maximum entre 48 et 72 heures. Le groupement des chaleurs se produit habituellement sur une période de six jours ; cela dépend des conditions climatiques qui existent à ce moment, ainsi que de l'ali- mentation et de l'état sanitaire des brebis. Le groupement du rut se prolonge davantage par temps froid et lorsque les animaux sont mal nourris ou ont des parasites. Les pourcentages de fécondité obtenus au cours du pre- mier oestrus vont de 50 à 65 % que l'on emploie la monte naturelle ou l'insémination artificielle. Dans certains troupeaux, nous sommes arrivés jusqu'à 72 % de gestation après fécondation au premier oestrus, en employant l'insé- mination artificielle et en réalisant trois inséminations par brebis à intervalle de 12 heures. Le second rut se présente 16-18 jours après le premier, avec le maximum de brebis en destrus le 17ème jour. Dans les époques de basses températures, l'apparition de ce se- cond rut est retardé de un ou deux jours. Le pourcentage de fécondité du second oestrus oscille entre 80 et 85 %, quoique parfois ce chiffre soit dépassé. Nous avons contrôlé des troupeaux pendant cinq ruts, et nous avons observé que la synchronisation des chaleurs persiste au moins jusqu'à la cinquième période de rut, s'il n'existe pas un stress qui coupe le rythme sexuel. Nous accordons une importance spéciale à l'entraîne- ment des brebis qui doivent avoir une activité sexuelle exaltée au maximum, car c'est de cela que dépend le succès de la fécondation. Nous insistons sur le fait que la plus grande partie des insuccès de fécondation sont dus au petit nombre de moutons employés ou à leur activité sexuelle in- suffisante. En Espagne, on arrive à obtenir la synchronisation de l'oestrus chez des brebis des différentes races, à partir du mois d'avril jusqu'au mois de novembre, en employant seu- lement les éponges vaginales, chez 85 ou 90 % des brebis. En certaines occasions, pendant les mois d'avril et de mai, les brusques changements de température, très fréquents au printemps espagnol, font que les résult ats sont moins bons. * De décembre à mars, si les brebis sont bien nourries, on obtient jusqu'à 60 % de synchronisation avec seulement les éponges vaginales, mais pour obtenir un succès complet, il est nécessaire d'injecter intramuseculairement de 500 à IOOO U.I. de gonadotropine sérique (PMSG) au moment de retirer les éponges. 1398