VIe CONG. INTERN. REPROD. ANIM. INSEM. ARTIF., PARIS, 1968, VOL. Il Synchronisation des chaleurs chez les ovins espagnols avec des progestogènes par voie vaginale CARBONERO BRAVO - D.Chef de Service de I.A.Patronage de Biologie animale, Avenue Puerta de Hierro s/nê, Madrid - 3 - Espagne Le contrôle de la natalité chez les brebis a un grand intérêt économique en Espagne. L'insémination artificielle chez les brebis était difficile et coûteuse parce que l'apparition des chaleurs dans les troupeaux se prolongeait pendant de nombreux jours. Depuis plusieurs années, nous synchronisons l'oestrus avec de la progestérone et de la PMSG (Dr Pérez Garcia), mais nous croyons que la méthode des éponges vaginales de ROBINSON aurait une très bonne application chez les brebis espagnoles pour deux raisons 1°-Les brebis espagnoles sont pour la plupart polyestriques; 2°_Les conditions climatiques de l'Espagne sont très favo- rables pour ces pratiques de synchronisation. Il y a plusieurs années, nous avons publié des travaux qui montraient que dans le Centre et le Sud de l'Espagne, les brebis ont des chaleurs toute l'année, si l'alimentation est suffisante et équilibrée. Nous avons réalisé des essais pendant une année avec cinq mille brebis des races espagnoles Mérinos, de la Manche, Churra, Aragonaise, de Talavera, de l'Alcarria, Ka- rakul, Castillane et quelques autres adaptées à notre pays, pures ou croisées (Texel, Sarde, Mérinos français, Landschaf, Fleischaf et Milchschaf). La distribution géographique s'est faite dans les deux Castilles, l'Aragon et l'Extrémadoure ; le point le plus septentrional a été Valladolid (42°1N)et le plus méridional, Badajoz (39°1N). Nous avons employé des éponges vaginales en polyuré- tane, imbibées de fluorogestone SC 9880. Le temps de présence des éponges dans le vagin varie de 14 à 17 jours ; on n'a trouvé aucune différence pour ces différentes durées. Nous n'avons employé des éponges vaginales que chez des brebis qui avaient mis bas une fois au moins, car chez les nullipares il y a de sérieuses difficultés pour leur mise en place, à cause de l'étroitesse de l'orifice de l'hymen. Parfois, on observe une étroitesse de l'hymen chez des brebis qui ont déjà mis bas (conséquence de cicatrisa- tions après la mise-bas). Dans les deux cas, si l'on force pour introduire le spéculum, il se produit des déchirures dans la muqueuse vaginale et des adhérences de l'éponge aux parois vaginales. 1397