VIe CONG. INTERN. REPROD. ANIM. INSEM. ARTIF., PARIS, 1968, VOL. Il J. CROIZE-POURCELET & J.J. COLLEAU Station centrale de Génétique animale — CNRZ - T8 Jouy-en-Josas - FRANCE EVOLUTION THEORIQUE DE LA CONSANGUINITE ET DE LA PARENTE DANS LA ZONE D'ACTION D'UN CENTRE D'INSEMINATION EN FONCTION DU NOMBRE DE MALES. INTRODUCTION Une sélection sur les performances zootechniques de plus en plus rigoureuse, comme les progrès de la technologie du sperme conduisent cer- tains centres d'insémination artificielle (CHARMOY) à réduire le nombre total de mâêles utilisés après testage, comme celui plus faible encore, de ceux choisis pour engendrer les futurs reproducteurs. Il s'en suit une augmentation de l'Identité (1) dans la population qui se traduit par une diminution de la variabilité génétique, par l'apparition de corrélations intervenant dans le caleul d'index, et d'une certaine consanguinité dont les effets néfastes ont été signalés. Il importe par conséquent de pré- voir en fonction des paramètres de la population, l'évolution de son Identité moyenne, élément fondamental du calcul des corrélations et de la consanguinité moyennes probables. Ces caleuls doivent naturellement tenir compte de l'utilisation éventuelle de géniteurs étrangers au centre, pra- tique souvent préconisée pour réduire l'accroissement de "l'homozygotie" . - LE GRAPHE DES DESCENDANCES ET LE MODELE GENERAL - Rappelons que les coefficients d'Identité sont la probabilité qu'un certain nombre de gènes homologues appartenant à un ou plusieurs zygotes de la population, soient dans une certaine situation d'Identité S. En l'absence totale d'informations sur l'action des gènes et sur leur nombre les coefficients d'Identité d'ordre deux et de rang un et deux sont égaux respectivement (5) aux coefficients de consanguinité et de parenté (qui portent sur des loci). Pour calculer ces coefficients d'Identité, il faut décrire les événements qui aboutissent au remplacement d'une génération par la suivante. Ceux-ci peuvent l'être grâêce à un ensemble de graphes doubles à deux dimensions. Mêâles et femelles y sont représentés séparé- ment, les premiers à gauche, les secondes à droite. En ordonnée est portée l'échelle des temps, orientée vers le bas, dont l'année est l'u- nité. En abscisses sont indiquées deux échelles de valeur génétique esti- mée (index) (6), une pour les mêles, une pour les femelles, orientées de droite à gauche. Un animal donné est défini par trois paramètres : SOn sexe, sa date de naissance génétique, qui est la date de son premier "acte sexuel efficace" (échelle des temps), et sa valeur génétique esti- mée , il est donc situé en un point précis du graphe double. On définit alors des "classes" d'animaux. Une dlasse Ë: (ou Dx ) est l'ensemble des mâles (ou des femelles), né(e)s l'année n, et dont la valeur génétique est comprise entre r et x + kx, kx étant défini à l'a- vance. Le principe du graphe double consiste à relier par un trait, af- fecté d'une probabilité p;- (x, n, x', n') chaque classe CX (ou D£) aux classes de l'un ou l'autre sexe dont les membres peuvent être engendrés par ceux de CX (ou DÏX, Pij (x, n, x', n') est la probabilité qu'un animal de la classe CQ (ou DË ) provienne d'un animal quelconque de la classe C* (ou D;), i et j désignant les sexes respectifs de l'ascendant et du descendant. La sélection consiste à ne pas donner de descendant aux animaux des basses classes et à favoriser génétiquement ceux des bonnes, 1325