0־6.1* ) s’empressent d’adopter ces races locales toutes les fois que la diminution d’intensité de l’épidémie leur permet de le faire avec quelque chance de succès. » Cette année encore, j’ai employé ce moyen d’appréciation, pour juger l’état de la sériciculture dans onze de nos principaux départements producteurs de soie (i). Dans presque tous ceux où l’on ne peut encore réussir qu’avec les races japonaises, j?ai constaté des faits isolés de succès avec nos races locales, ce qui indique une certaine diminution du mal. Je me bornerai à citer ici, comme exemples, quelques-unes de ces observations. » Dans les départements de la Drôme et de Vaucluse, il s'est présenté, chaque année, un assez grand nombre de ces réussites obtenues avec des graines produites dans les Basses-Alpes, entre autres, et même dans le pays, soit qu’elles aient été confectionnées suivant la méthode scientifique préconisée par M. Pasteur, ou suivant la méthode de sélection pratique. Comme partout, du reste, ces deux sortes de graines ont donné, là aussi, un plus grand nombre d’échecs que de réussites, et, en définitive, les cocons de nos races locales se sont toujours trouvés en très-faible minorité dans des récoltes, assez abondantes cependant, parce qu’elles étaient composées de cocons de races japonaises de première importance. » Dans les départements du Gard et de l’Hérault, il en a été à peu près de même et ce sont aussi les graines du Japon qui ont donné, dans la plupart des cas, une récolte presque aussi abondante que celle de l’année dernière. J’ai pu remarquer là que bien des graines introduites pour cette campagne séricicole appartenaient à des races japonaises supérieures, car beaucoup des récoltes que j’ai vues se composaient de cocons de couleur verte, aussi beaux comme grosseur, finesse de tissu et richesse en soie que ceux de nos races locales jaunes. » Là aussi les éducateurs qui ont voulu élever des vers de nos races locales ont remarqué la diminution d’intensité de l’épidémie. Ils ont constaté que la gattine (ou pebrine), qui était d’abord la maladie dominante, sévissait très-rarement et que c’était la flacherie qui se montrait presque exclusivement. » Cette ancienne maladie, non moins meurtrière que la gattine, en diffère parce qu’elle ne sévit pas dès le début des éducations et à tous les âges des vers, mais quelle ne les atteint qu a l’approche du moment où ils (!) Rhône, Vaucluse, Drôme, Gard, Hérault, Aveyron, Lozère, Bouches-du-Rhône, Alpes-Maritimes, Var et Basses-Alpes. ' '