( i6io ) - localités placées dans des conditions favorables, comme certaines contrées montagneuses des départements des Hautes et Basses-Alpes, du Var, des Pyrénées, etc., etc. » Dans plusieurs Rapports et Communications, j’ai présenté des documents statistiques et des observations démontrant ce que j’avance: Ainsi j’ai établi depuis plusieurs années, et tous les sériciculteurs ont constaté cette vérité générale, que l’oti rié pfeüt obtenir de récoltes de cocons dans certains départements, grands producteurs de soie, qu’en employant des graines produites au Japon. Ces races japonaises, pourvues d’une vitalité énergique, peuvent seules résister d’abord aux influences épidémiques; mais leur descendance ne tarde pas à être atteinte, et il faut, chaque année, recourir au Japon pour en importer, à grands frais, de nouvelles graines. » Ce fait de l’impossibilité, sinon absolue, du moins très-générale, de reproduire ces racés japonaises dans les localités contaminées, m’a fourni un moyen infaillible d’apprécier l’intensité de l’épidémie dans les diverses contrées séricicoles dè.la France. En effet, puisque les races japonaises contractent généralement la maladie dans les contrées encore soumises aux influences épidémiques, on doit en conclure que, dans les pays où ces races dominent, l’épidémie est encore dans toute sa force. De plus, dans ces con-trées, nos races locales, affaiblies dans leur constitution, se comportant comme les exotiques, sont atteintes par l’épidémie dès la première introduction et ne peuvent même donner, comme celÎes-cl, une première récolte, tandis qu’elles réussissent et peuvent déjà être reproduites, pendant plusieurs années de suite, dans les localités guéries ou en voie de guérison. ■ » Guidé par cette observation générale, il m’est facile d’apprécier l’état sanitaire des vers à soie d’une contrée que je visite, fen examinant les récoltes chez les éducateurs, et les cocons dans les marchés ou dans les approvisionnements des tilateurs; Il est évident que, là où l’on ne peut élever que des races japonaises, le mal est encore dans toute son intensité. Il est moins fort dans les pays où l’on trouve des éducations de races locales; mêlées à des éducations de races japonaises. Il a plus ou moins disparu dans ceux où l’on voit dominer nos races locales et surtout dans ceux où l’on peut les reproduire pendant plusieurs générations de suite. » Eu effet; comme le but de nos éducateurs est, avant tout; de tirer le meilleur parti possible de leur travail et de la feuille de leurs mûriers; et qu’une éducation faite avec les vers de nos races locales rend plus qu’une même éducation faite avec la meilleure race du Japon, en comprend qu’ils