( ï592 ) la sprface du corps soumis à la décomposition, comme M. Lemoine Ta admis dans son beau travail sur la transformation réciproque des deux états allotropiques du phosphore (j). » Décomposition du carbonate d’argent. — Les expériences sur la décomposition du carbonate d’argent ont été précédées de l’étude de la décomposition de l’oxyde : jusqu’à 2Ôo degrés, la tension de l’oxygène a été très-faible, inférieure à 15 millimètres, et la décomposition complète de l’oxyde d’argent s’est produite entre a5o et 3oo degrés. » L’étude de la décomposition du carbonate d’argent entre ioo et 2Ôo degrés a donné des résultats beaucoup moins nets et sensiblement différents de ceux du carbonate de manganèse. Tandis que dans les expériences préliminaires, où se trouvaient placées dans deux tubes identiques des quantités équivalentes d’oxyde et de carbonate d’argent, 5 grammes environ, l’oxyde dans une atmosphère d’acide carbonique à la pression ordinaire, le carbonate dans le vide fait sur l’acide carbonique, on avait vu les colonnes de mercure des manomètres marcher l’une vers l’autre et s’arrêter à la tension de 125 millimètres pour la température de j5o degrés, puis varier de concert aux températures de 200 et 225 degrés, ce qui était caractéristique de la dissociation, quand on a repris ces expériences sur !3 grammes de carbonate d’argent, en les portant successivement à i2Ô, 175, 200 et 225 degrés, la recombinaison pendant le refroidissement a été nulle ou assez faible; d’un autre côté, l’exaltation de la force élastique de l’acide carbonique pendant l’accroissement de température du bain ne s’est montrée qu’à 200 degrés; jusque-là la tension avait augmenté d’une manière constante, pendant réchauffement du bain, pour une même température, et s’était arrêtée à une limite notablement inférieure à celle donnée par le carbonate de manganèse dans les mêmes conditions. » THERMOCHIMIE. — Sur le calcul des moments d’inertie des molécules. Note de M. G. Hinrichs, présentée par M. Berthelot. « La connaissance des moments d’inertie est d’une importance fondamentale dans la Mécanique moléculaire, car tous les mouvements de rotation en dépendent, comme tous les mouvements de translation dépendent de la masse des molécules, exprimée par la formule empirique des molécules. Dans les Notes précédentes, j’ai indiqué que la chaleur spécifique, le vo- (1) Annales de Chimie et de Physique, 4e série, t. XXVI.