( lS90 ) mètres à 156 degrés) qui reste constante, du moins dans lés limites de temps où l’on a opéré, et que ¡pendant la période de refroidissement la tension des gaz revient peu à peu à sa valeur primitive, par suite de la recombinaison de l’acide carbonique et du protoxyde de manganèse. » 3° La tension limite décroît à partir d’une certaine température ; elle a été un peu plus faible à 200 degrés qu’à i5o degrés, ce qui peut être rapproché des observations de MM. Troost et Hautefeuille sur le sesquichlo-rure de silicium. » 4° De %5oà З00 degrés, la force élastique de l’acide carbonique a augmenté constamment jusqu’à 2 atmosphères; le manomètre ne permettant pasd’aller au delà, on supposé que la décomposition complète commençait, et ce qui tendrait à le faire croire, c’est que, pendant la période de refroidissement, la réabsorption a été très-faible, si l’on tient compte de la diminution de force élastique due au refroidissement de la portion du gaz plongée dans le bain. On a reconnu, du reste, que le corps, resté blanc ou blanc verdâtre jusqu’à 200 degrés, a bruni à partir de cette température : c’est que le protoxyde de manganèse a décomposé un peu d’acide carbonique pour se transformer en sesquioxyde, comme dans les expériences de M. Debray sur le protoxyde de fer. » Indépendamment, de ces résultats, conformes à ceux obtenus avec d’autres Carbonates, ces expériences ont conduit aux résultats suivants : » i° Le corps, successivement échauffé à 100, i5o, 200 degrés, a été porté de nouveau à 100 degrés, et l’on a trouvé qu’à cette température la tension limite du gaz (1З9 millimètres) est moins de la moitié de ce qu’elle était quand on a chauffé le corps pour la première fois à 100 degrés (3!5 millimètres); dans un troisième échauffement à 100 degrés, la tension limite de l’acide carbonique est restée presque la même ( 145 millimètres) qu’au secoud échauffement. Aucune exhaustion n’a été pratiquée dans l’intervalle des trois opérations. Ce phénomène ne peut s’expliquer que par des changements moléculaires que le recuit, dans les échauffements successifs, ferait subir aii carbonate de manganèse; le corps pulvérulent serait susceptible d’éprouver une série de modifications pseudo-allotropiques, modifiant quelques-unes de ses propriétés et notamment la décomposition, et il semble que, avec des moyens calorimétriques suffisamment précis, on reconnaîtrait que la décomposition du)carbonate de manganèse, plus ou moins recuit, exige des quantités de chaleur différentes. Quoi qu’il en soit, ün échauffement prolongé amène insensiblement le corps à un état plus stable, qui pourrait, du reste, se détruire à la longue.