(.*589 ) placée dans un tube de verre de om,02 de diamètre, aux extrémités duquel sont soudés à angle droit deux tubes plus étroits communiquant, l’un avec un manomètre à siphon, l’autre avec la pompe à mercure de M. Alvergniat, qui permet de faire le vide et de recueillir les gaz ; un renflement rempli de chlorure de calcium a été ménagé entre le manomètre et le tube à décomposition, afin d’absorber les dernières traces d’humidité qui pourrait exister dans la substance. L’espace vide offert aux gaz était de 197 centimètres cubes. La partie du tube renfermant le corps plongeait dans un bain d’huile à température constante. Le corps étant placé dans l’appareil, on a fait passer, pendant douze heures, un courant d’acide carbonique sec, puis on a rempli le manomètre, et, élevant la température du bain à 80 degrés, oh a pratiqué deux exhaustions avant d’observer les tensions, afin d’éliminer tout le gaz que la substance pulvérulente avait pu condenser. » Décomposition du carbonate de manganèse. — Le carbonate de manganèse provenait de la réaction à équivalents égaux du carbonate de soude et du chlorure de manganèse lavé par décantation un grand nombre de fois, essoré dans l’étuve à 60 ״degrés, exposé un temps suffisant sous la cloche à chaux vive: la quantité d’acide carbonique qu’il renferme, déterminée avec un appareil de Bose, correspond aussi exactement que possible à celle d’oxyde rouge que fournit la calcination d’un même poids de carbonate. » 16 grammes du précipité ont été successivement maintenus pendant plusieurs heures aux températures de 100, i5o, 200, 100, 100 et 3oo degrés; chaque échauffement a été précédé d’un refroidissement plus ou moins long; les expériences ont duré quatre jours. Dans ces conditions, on a observé les phénomènes suivants : « i° Le carbonate de manganèse se décompose d’une manière très-appré'ciable dès 70 degrés. » 20 Jusqu’à 200 degrés, cette décomposition présente les deux caractères du phénomène auquel M. Deville a donné le nom de dissociation, c’est-à-dire que, aune température donnée, la tension de l’acide carbonique atteint, au bout d’un temps plus ou moins long(i), une valeur (210 milli- (1) Nous devons rappeler que, dans l’expérience de M. Debray sur le carbonate de chaux, les tensions limites paraissent avoir été obtenues presque instantanément; tandis que, dans les expériences que nous rapportons, il a souvent ׳fallu chauffer plusieurs heures avant de les atteindre. C. R., 1873, Ier Semestre. (T. LXXVI, № 20.) 2o5