( |572 ) ( *r PHYSIQUE DU GLOBE. — Recherches sur la réflexion de la chaleur solaire à la surface du lac Léman; par M. L. Dufour. (Commissaires : MM. Becquerel, Ch. Sainte-Claire Deville, Jamin.) « J’ai observé la chaleur réfléchie par l’eau, en employant la méthode des boules noircies, creuses, avec thermomètre central, qui a été proposée autrefois par M. de Gasparin. Trois boules étaient utilisées : la première, protégée par des écrans convenables, donnait la température de l’air; la deuxième, protégée contre le rayonnement direct du Soleil, recevait la chaleur réfléchie par l’eau ; la troisième, entièrement libre, s’échauffait sous l’influence de la chaleur directe et de la chaleur réfléchie. » En se basant sur les indications fournies à un même moment par les trois boules, il est possible de déterminer le rapport entre la chaleur réfléchie par le lac et la chaleur directement rayonnée par le Soleil. Le calcul nécessaire pour obtenir ce rapport repose sur de nombreuses expériences préliminaires et sur des considérations dont les détails ne peuvent trouver place ici. ־ » Les observations ont été faites dans cinq stations, situées à diverses distances du lac et à diverses altitudes au-dessus de son niveau. Les deux stations les plus rapprochées sont tout à fait au bord de l’eau; la plus éloignée est à environ 4oo mètres de distance horizontale et à une altitude de a63 mètres. Toutes sont situées sur le versant nord du lac Léman, entre Lausanne et Vevay. » Diverses circonstances empêchent que des recherches comme celles dont il est ici question aboutissent à des résultats bien concordants d’une série à l’autre. La nécessité d’opérer en plein air et dans des conditions où l’atmosphère n’est jamais parfaitement calme; l’état constamment variable de la surface de l’eau ; l’état inégal de diathermancie de l’air, malgré l’apparence d’une complète sérénité de l’atmosphère; l’absorption plus ou moins considérable d’une fraction delà chaleur réfléchie par les couches basses de l’air, avant que le rayon aboutisse aux instruments, etc., sont des causes perturbatrices qui n’ont pas permis d’obtenir des résultats très-réguliers. Ces résultats, cependant, sont assez nets pour autoriser quelques conclusions d’un certain intérêt physique et météorologique. » 1. La plus forte proportion de chaleur réfléchie a été o,68 de la cha- leur incidente. Ce maximum a été observé deux fois, avec des hauteurs solaires de 4°38' et 3°34'. Une proportion comprise entre o,4 et o,5 de