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particularité remarquable, que le pouvoir rotatoire du corps dissous apparaît en même temps que l’hémiédrie dans les cristaux.
» Le tableau suivant indique les pouvoirs rotatoires spécifiques des principaux dérivés delà mannite, que j’ai examinés pour une température comprise entre 18 et 21 degrés. Dans une seconde colonne, afin de rapporter les nombres trouvés à une unité évidemment conventionnelle, fai indiqué le pouvoir rotatoire moléculaire, calculé pour un même poids de mannite entré dans la combinaison :
	. 4- 6°8	p =4׳- e,!
Mannitane p (dextrogyre, Loir)...........	+• 10,4	+ 9.3
Mannite dictilorhydriqne			• — 3,7	- 4.5
Mannitane raonochlorhydrique		 .	18,7־+- •	4- 18,7
» monobromhydrique. . .			4- 22,0	-4 27,4
Mannite hexanitrique (dextrogyre, Loir). . .	4+־	4-104,8
Mannitane nitrique. 					• •4-27,2	X
» diacétique (Schiitzenberger). . . .	4-22,6	4- 3o,8
» tétracétique				4-23,0	+ 41.9
Mannite hexacétique			18,0־4 .	9<42 ־*־
» Tous les autres dérivés de la mannite, que j’ai examinés, dévient à droite le plan de polarisation; la température et la dilution n’exercent qu’une action très-faible sur la grandeur des pouvoirs rotatoires.
» On voit dans le tableau précédent que le pouvoir rotatoire de la mannite entrée en combinaison atteint une valeur considérable, mais variable avec chaque composé et comprise entre—4°?5 et ־+־ io4°,8. Or j’ai isolé la mannite provenant de plusieurs de ces composés. La mannite, régénérée de la mannite hexacétique, ne possède aucun pouvoir rotatoire, tandis que dans la combinaison elle en possède un égal à •+43 ־ degrés; la mannite, régénérée de la mannite hexanitrique,est inactive; il en est de même de la mannite régénérée de la mannitane et de la portion restée inaltérée dans la préparation de cette substance. Enfin j’ai précédemment reproduit la mannite inactive en fixant de l’hydrogène sur la glycose, substance cristalline, douée de pouvoir rotatoire.
» L’interprétation la plus naturelle de ces observations est d’admettre que la mannite, substance inactive par elle-même et dans laquelle aucun fait connu n’autorise à admettre le pouvoir rotatoire, par quelque procédé qu’elle soit obtenue ou régénérée, ne serait pas dédoublable en plusieurs substances actives, mais acquerrait dans ses combinaisons avec les acides, ou par le fait de la déshydratation, la propriété d’agir sur les rayons pola-
C. R., 1873, îev Semestre. (T. LXXVI, № 28.)	200