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» Depuis, M. Schützenberger (!) a constaté le pouvoir rotatoire dans deux éthers acétiques, la mannitane diacétique et la mannite hémiacétique.
)) Il restait encore, après ces observations, à savoir si la mannite est une substance inactive et donnant naissance, dans chaque réaction, soit à une substance active unique, soit à un mélange de deux substances actives en sens inverse ; ou bien enfin si la mannite possède le pouvoir rotatoire. C’est dans le but de décider cette question que j’ai entrepris les expériences qui font l’objet de cette Note.
)) J’ai commencé par examiner des solutions sursaturées de mannite dans l’eau, dans des solutions alcalines ou dans l’acide chlorhydrique concentré. Les mesures ont été effectuées avec un polarimètre muni du double polariseur de MM. Jelett et Cornu, instrument qui permet d’apprécier les déviations à 2 minutes près. Toutes les fois que la mannite n’a pas subi de modification durable de la part du dissolvant, je n’ai pas observé de déviation supérieure à o° 2', soit à droite, soit à gauche, c’est-a-dire de 1 ordre de grandeur de l’erreur possible. Les solutions renfermaient de 20 à 35 grammes de mannite dissoute dans 100 centimètres cubes. Les observations ont été faites avec une colonne de liquide de /[oo millimètres et pour des écarts de température compris entre 11 et 28 degrés. Il en résulte que la mannite possède un pouvoir rotatoire inférieur à 2 minutes, c’est-à-dire inférieur aux quantités que nous pouvons mesurer avec les instruments les plus parfaits. D’ailleurs tous les cristaux de mannite obtenus, soit de dissolutions aqueuses, soit de dissolutions chlorhydriques, ne m’ont jamais présenté de facettes hémiédriques. Ils sont symétriques et offrent les formes observées par Schabus et par M. Des Cloizeaux. Ce fait vient à l’appui de l’opinion qui consiste à regarder la mannite comme une substance inactive non dédoublable.	. . *
)> D’autre part, tous les éthers neutres de la mannite que j’ai examinés exercent une action manifeste sur la lumière polarisée. J’ai principalement étudié les éthers acétique, chlorhydrique et bromhydrique. Voici les détails :
» La mannite hexacétique a été préparée, par le procédé de M. Schützenberger, en chauffant pendant six heures, à 180 degrés, 18 parties de mannite et 80 parties d’acide acétique anhydre. On purifie la mannite hexacétique en la faisant cristalliser dans l’acide acétique. Ce sont des cristaux orthorhom-
(!) Annales de Chimie et de Physique; 4e série, t. XXI, p. 235.