' . ( 545* ) ׳׳ chimie ORGANIQUE. — Sur la production de l’alcool dans la distil- lation du formiate de chaux. Note de MM. C. Friedel et R.-D. Silva, présentée par M. Cahours. « Dans le dernier numéro des Annalen und Pharmacie, (t. CXLVII, p. ag3), MM. Lieben et Paterno publient un Mémoire sur la production de l’alcool méthylique dans la distillation sèche du formiate de chaux. Ces chimistes, de même que M. Linnmann, avaient reconnu antérieurement (i) qu’en traitant par l’hydrogène naissant le produit de la distillation du formiate de chaux on obtient de l’alcool méthylique, ce qu’ils avaient considéré comme prouvant la présence de l’aldéhyde formique; d’après leurs nouvelles expériences et d’après les nôtres, cette preuve reste encore à faire. » Avant la publication du Mémoire de MM. Lieben et Paterno, nous avons annoncé à la Société chimique, dans sa séance du a mai 1873(2), que la distillation sèche du formiate de chaux fournit de l’alcool méthylique en quantité notable. Nous demandons à l’Académie la permission de lui décrire nos expériences avec quelques détails. » Ayant étudié les produits de la distillation sèche du sel de chaux d’un nouvel acide valérianique (3) mélangé avec un excès de formiate de chaux, nous avions reconnu dans ce mélange la présence d’une certaine quantité d’alcool méthylique. Nous avons alors recherché le même alcool dans les produits de la distillation du formiate de chaux pur. » Nous avons distillé le formiate sec par petites portions dans une cornue en verre, que nous avons placée dans une sorte de bain de sable formé d’une feuille de clinquant courbée de manière à envelopper la cornue; l’intervalle compris entre le clinquant et la cornue a été rempli de sable fin, et le tout chauffé d’abord doucement, puis plus fort, jusqu’à cessation du dégagement gazeux. De la sorte on évite d’avoir à Inter les cornues, et un même vase peut servir plusieurs fois. En refroidissant bien le récipient, on y recueille une petite quantité d’un liquide aqueux, dans lequel nage un peu d’une matière huileuse noire, qui n’a pas été étudiée. Le liquide aqueux décanté, filtré ef additionné d’une petite quantité d’eau, qui avait servi a laver le produit huiléux, a été desséché à l’aide du carbo- (1) Annalen der Chemie und Pharmacie, t. CLVIII, p. 107, et t.'CLXI, p. !5. (2) Bulletin de la Société chimique, 2e série, t. XIX, n° io, p. ■481. (3) Comptes rendus, t. LXXVI, p. 226. G, R., 1893, 1•* Semestre, (T. LXXVI, J№ 23.) 199