( !543 ) bustioli s'effectue; par suite de cette pression, la dissociation étant moindre, l’hydrogène et le carbone brûlent à ünë température plus rapprochée de ce que j’ai appelé la température de combustion (i); la seconde, c’est que la combustion est alimentée en partie par des corps, tels que lé silicium et beaucoup de métaux dont les oxydes ne se dissocient pas ou ne se dissocient qu’à des températures énormes. Comme la dissociation peut seule empêcher que la température réelle de combustion égale la température de combustion totale, on comprend que la température réelle, pour ces corps, doit être extrêmement élevée. » Pour montrer l’influence de ces deux causes, il me suffira de rappeler que l’hydrogène brûlant dans l’oxygène pur, sous la pression ordinaire de ]’atmosphère, donne une température de 25oo degrés, tandis que sa température de combustion totale s’élève à 6743 degrés; que la température de combustion totale du magnésium par l’oxygène est de 15079 degrés; celle du silicium, de 19 099 degrés. » A ces deux causes vient se joindre réchauffement que subissent, avant de brûler, les vapeurs combustibles. Selon toute vraisemblance, la nappe que ces vapeurs forment entre le noyau liquide et la photosphère intercepte la plus grande partie des rayons calorifiques émis par celle-ci à l’intérieur; elle absorbe également, pour une bonne part, la chaleur des produits de combustionqui la traversent en retombant. C’est pourquoi, bien que la photosphère émette par ses deux faces la même quantité de chaleur, la quantité qui parvient jusqu’au noyau liquide et qui en détermine la vaporisation n’est qu’une fraction, et une fraction probablement très-faible, de celle que le Soleil rayonne au dehors ; la différence est constamment ramenée par les vapeurs ascendantes dans la photosphère, dont elle contribue à élever la température. » Aussi longtemps que ces vapeurs ne varient pas sensiblement de quantité et de nature, aussi longtemps que la composition moyenne de l’atmosphère n’est pas notablement altérée, la combustion doit donner toujours les mêmes résultats. Par là s’explique la constance séculaire du rayonnement solaire. C’est ainsi qu’une bougie émet, jusqu’à son entière consommation, la même quantité de lumière et de chaleur. » Il y a plus; la combustion s’étant portée d’abord plus activement sur les corps les plus volatils, c’est-à-dire sur les combinaisons hydrogénées, (1) Comptes rendus, t. LXVII, p. i35i, et Annales de Chimie et de ,4e série, t. XIX, 1870.