( i5a4-)t » M. Respighi avoue que de petits détails peuvent bien passer inaperçus dans les petits instruments; or, il s’agit précisément ici de ces détails. Le filet très-brillant, qui se substitue aux petites flammes qui couronnent la chrosmophère, est lui-même souvent couronné de très-petites pointes, qui peuvent bien passer inaperçues; c’est cette couche de vapeurs métalliques qui remplace la chromosphère; mais comme l’hydrogène y est très-abondant, et même à une grande hauteur, quoique sous une forme diffuse et non sous l’aspect de flammes, on ne peut pas dire, d'une manière absolue, que la chromosphère y fait défaut. » Sur les taches qui arrivent au bord sans présenter les raies brillantes des éruptions métalliques, ni les flammes de l’hydrogène des facules (cas qui, du reste, est extrêmement rare), on distingue la chromosphère comme d ordinaire. Et, en effet, pour qu’elle fît défaut, il faudrait que l’absence de chromosphère s’étendît sur une région énorme, c’est-à-dire telle que le rayon tangent qui passe sur la tache pût se prolonger sur un espace de plusieurs degrés héliographiques sans la rencontrer, sans quoi la chromosphère des régions environnant le cratère se substituerait, par projection, sur le bord solaire. Or une pareille absence est sans exemple et même, je crois, impossible. Si nous admettons une lacune dans la chromosphère, de i ou 2 degrés héliocentriques seulement, elle serait impossible à constater; de sorte que la proposition de M. Respighi serait impossible à vérifier. J’espère que, après ces explications, l’équivoque aura complètement disparu. » Je viens *de faire quelques expériences sur la lumière électrique, comparée à celle du Soleil, pour examiner la faculté absorbante des vapeurs métalliques. En projetant le spectre solaire sur la lumière produite par le sodium en combustion, j’ai vu se produire la diffusion des lignes Dj, D2, précisément comme dans les taches. Non-seulement les raies s’élargissent, deviennent plus sombres et plus diffuses, mais un nuage noir se répand à droite et a gauche des deux raies, et cela jusqu’à une distance qui peut atteindre 20 fois celle des deux raies. Ce nuage léger, diffus, je l’ai retrouvé sur une tache assez considérable, dans ces jours derniers, en employant Dt d2 mon hélioscope spectral. La figure ci-dessus fera mieux comprendre ce que j’ai vu, lorsque la masse de sodium était assez dense.