( г5зЗ ) taient l'aspect de masses laineuses, comme le dit M. Tacchini. Il est remarquable que, à cette époque, le nombre n'a jamais été zéro, » L'activité paraît renaître, et nous avons, en ce moment, de belles éruptions et des taches sur les bords. Je dois faire remarquer, à ce propos, l’inexactitude d'une remarque faite par M. Respighi, dans sa Lettre à M. Faye, qui a été publiée dans les Comptes rendus {séance du 19 mai 187З). Le savant astronome paraît croire que ce que j’ai dit sur la manière d'interpréter l’absence de chromosphère, sur les taches, est seulement fondé sur l'examen des dessins. Ce qui m'a guidé, c’est une consciencieuse observation directe. Je n’ai pas manqué, comme lui, de suivre les taches, de calculer l’instant où elles se trouveraient sur le bord, pour les observer, et ce que j’ai dit, je l’ai toujours trouvé vérifié. La réponse de M. Respighi ne tient aucun compte de ma remarque sur la vivacité de la ligne à spectre métallique qui remplace souvent alors la chromosphère; c’est cependant là le point intéressant. Cette ligne vive contient les vapeurs métalliques, mais elle contient aussi l'hydrogène; là, les petites flammes qui couronnent la chromosphère sont absentes, mais l'hydrogène ne manque pas. J’ai accordé ce point à M. Respighi; mais la présence ou l'absence de ces petits filaments chromosphériques n’est pas ici en question. La question est de savoir si, en ces points, la matière rentre ou sort; et, selon moi, elle sort. En prolongeant l’observation pendant quelque temps, on voit infailliblement se soulever de petites pointes roides ; dans les temps calmes, elles n’arrivent pas à de grandes hauteurs et se dissolvent dans une masse très-brillante, dont l'éclat relatif est bien supérieur à celui des petites flammes de la chromosphère. L’hydrogène, qui forme sur le reste du Soleil une suite de petites flammes, forme ici une masse diffuse, qui se manifeste par la distance du bord solaire à laquelle apparaît la raie brillante C. )> Si l’on prétend que cette couche ainsi modifiée n'est plus la chromosphère, je le veux bien; la question devient alors une question de mots. Il est, du reste, naturel que, là où se présente le sommet d’un nuage à métaux, ces filaments déliés soient modifiés; mais la couche hydrogénique subsiste toujours; la matière se soulève en ces régions, comme dans les éruptions ordinaires, seulement elle atteint des hauteurs moindres et est intermittente. J'ai pu vérifier ce phénomène par les observations de cette semaine même; mais il y a déjà deux ans que M. Respighi a énoncé son objection, qui m'a été toujours opposée, et que j'ai discutée dans tous les cas qui se présentaient à moi. Ce n'est donc pas d'après des réminiscences ou des dessins que je me prononce. 196..