( i^92 ) équivalent ou coefficient pratique du kilogramme de protéine alimentaire d’une ration bien constituée; ce qui revient à dire que, dans l’économie animale, une ration journalière constituée selon les principes de la science dégage autant de fois la quantité de chaleur nécessaire pour produire effectivement 1600000 kilogrammèlres de travail qu’elle contient de kilogrammes de cette protéine ou des matières azotées nutritives désignées ainsi. « Les chevaux des omnibus de Paris, par exemple, pèsent en moyenne 5oo kilogrammes. Chacun d’eux doit tirer à une vitesse de 2ra,20 par seconde, durant quatre heures par jour, une charge moyenne de 1690 kilogrammes, en démarrant cette charge de 60 à 70 fois. Il produit ainsi, durant son service.de quatre heures, en nombre rond un travail effectif total de 2000000 kilogrammèlres. A raison de 1600 par gramme de protéine alimentaire, il lui en faudrait, dans sa ration journalière, ia5o grammes. Il en reçoit i/!02 grammes, dont 960 par l’avoine, 135 par le son et 307 par le foin. La différence de 15a grammes est employée pour l’entretien de son corps, supposé au repos, à raison de 3o grammes par 100 kilos de poids, conformément à l’expérience. » Appliqué aux chevaux de la poste de Paris, qui ont à tirer à la même vitesse une charge de 1800 kilogrammes de poids total, et dont la ration de travail a été depuis longtemps réglée par l’expérience à raison de /joo grammes d’avoine par kilomètre parcouru, le coefficient admis se vérifie également avec un écart insignifiant. Il en est de même pour plusieurs autres cas, que je néglige de rapporter ici. On peut donc le considérer comme aussi près que possible de la vérité. » En multipliant les données d’expérience sur le tirage exigé dans les divers modes d’emploi des moteurs animés, notamment en ce qui concerne le travail des intriunents aratoires et des machines à battre, à moissonner, à faucher les récoltes, etc., il sera possible ainsi de déterminer d’avance la ration nécessaire pour couvrir la dépense de force occasionnée par un travail connu. L’entretien exigé par le travail physiologique interne étant assuré, la ration de production ou du travail externe sera calculée à l’aide de la rn formule P = -, dans laquelle P désigne la protéine alimentaire, T le tra- c vail et C le coefficient mécanique de l’unité nutritive. S’il s’agit, au contraire, de déterminer le travail exigible pour une ration connue, l’équation sera T = P x G. Pour exprimer en, valeur d’avoine, par exemple, la ration de travail, on aura— = le kilogramme (!,avoine contenant en moyenne ? 120 G D J iao grammes de protéine alimentaire. Dans le sens inverse, en désignant