( 1434 ) une grande énergie sur ce liquide ; il distille une liqueur plus dense que l’eau et douée d’une odeur piquante. Ces réactions montrent bien que nous avions entre les mains une substance ou plutôt un mélange de substances oxygénées, se rapprochant des alcools par leurs propriétés chimiques. » L’acide dont j’ai parlé plus haut peut-il être considéré comme formant dans l’essence des éthers benzoïques de ces alcools, dont j’admets l’existence? La question me paraît devoir être résolue par l’affirmation ; l’acide, en effet, n’entre pas dans l’essence à l’état de liberté, et, d’un autre côté, je n’ai pu retrouver aucun alcool soluble dans l’eau provenant de la distillation de l’essence en présence de la potasse. » chimie physiologique. — Faits pour servir histologique et de la fonction chimique de la glairine de Mo lit g ; par M. A. BÉCIIAMP. « Les naturalistes ne sont pas encore parvenus à déterminer la place que doivent occuper, parmi les êtres organisés, certaines productions qui apparaissent, sous la forme de gelée ou de glaires, dans les eaux sulfurées des Pyrénées. Bordeu, qui les a signalées à l’attention des savants, leur a donné le nom de glaires, de matière grasse, de graisse. Les chimistes (Bayen, Chaptal, Vauquelin, Anglada et, plus récemment, M. J. Bouis) y ont démontré la présence d’une matière organique azotée; M. Saint-Pierre et moi, d’une substance saccharifiable par l’acide sulfurique (t). Pour ce qui est de leur organisation, s’il n’y a plus d’hésitation à l’égard de quelques-unes de ces productions, il n’en est pas de même quand il s’agit de la matière qui se dépose en abondance dans les eaux sulfurées de Molitg et dont Anglada, sous le nom de glairine, distinguait sept variétés (2). C’est une production semblable à celle-ci que Turpin nommait matière amorphe ou chaotique, et que Bory de Saint-Vincent classait dans ses chaodinées, l’un et l’autre la considérant comme anhiste, tout en lui reconnaissant un certain état d’organisation. Montagne pensait qu’un travail ex professo sur ce difficile sujet était fort désirable. Je n’ai pas, quant à présent, la prétention de résoudre complètement un problème qui a embarrassé des observateurs aussi éminents. Je me propose seulement, (1) Montpellier médical, t. VI, p. 3.83 (1861). (2) Anglada : Des glaires des eaux minérales sulfureuses et de la matière pseudo-organique que ces eaux contiennent (1827).