( >458 ) goudron phénique, l’infusion de tabac, la décoction de quassia amara, la dissolution de sulfate de cuivre, etc., auraient des probabilités de succès sérieuses. On croit donc pouvoir appeler l’attention expresse du vigneron sur cette époque où, pendant quelques semaines, tout ce qu’il tentera aura chance de réussir : labours, qui en retournant le sol exposeront l’insecte à mourir desséché; arrosages insecticides qui pourront !’atteindre dans son gîte ; poisons répandus sur le sol qu’il devra parcourir pour se déplacer, ou dans les fissures qui lui servent de chemin pour ses migrations. » Quelques informations autoriseraient à supposer que l’emploi des insecticides, si souvent sans résultat et parfois efficace cependant, doit ces succès intermittents au choix fortuitement favorable du moment de leur application. / » En appliquant à cette époque le procédé de submersion totale de la vigne, recommandé par M. Faucon, qui a tant contribué à la connaissance du Phylloxéraj ne pourrait-on pas en abréger la durée, diminuer la quantité d’eau qu’il exige et répondre aux objections qu’on lui oppose encore quelquefois? » M. Faucon conseille, en effet, de maintenir en état de submersion pendant tout l hiver les vignes qu’on veut guérir ou garantir du Phylloxera. Quoique ses vignobles aient été débarrassés de l’insecte par .ce procédé et que leur vitalité n’ait pas semblé en souffrir, l’emploi prolongé de ce bain, revenant tous les ans, n’est pas sans inspirer une certaine inquiétude aux propriétaires de vignobles d’élite qui auraient un grand intérêt à s’en servir (i). Ils se demandent si la vigne pourrait résister indéfiniment à un traitement de cette nature. Personne, mieux que M. Faucon, n’est en mesure de tenter l’expérience que nous proposons. Il lui suffirait de réserver une parcelle des vignes qu’il a l’habitude de noyer tous les ans et de la soumettre comparativement à une submersion bornée à un mois ou six semaines aux approches du printemps. Elle paraît devoir suffire pour tuer le Phylloxera et elle n’offrirait pas le même danger pour la vigne, si tant est qu’il y ait danger. )) Il semble, en effet, que le Phylloxerane peut nuire à la vigne pendant l’hiver, et qu’il n’y a pas lieu de chercher à le faire périr au moment qu’il entre en hibernation ou pendant qu’il y est plongé, puisqu’il se loge indif- (i) La Commission ne partage pas ces inquiétudes; aussi a-t-elle vu avec un vif intérêt les efforts tentés par M, l’inspecteur général Jules François et par un habile ingénieur M. Aristide Dumont, pour donner au midi de la France de puissants canaux d’irrigation״