( i.45a ) » 4° A surface et à dureté égales, elle perdrait moins par Fusure. » 5° Enfin, comme elle ne ressemble à aucune des monnaies en circulation, elle laisserait à l’écart ces susceptibilités nationales qui sont aussi Fun des écueils de l’unification monétaire. » M. d’Abbadie, après avoir entendu la lecture de la Note de M. Peligot, s’exprime comme il suit : « Mon savant confrère a si bien étudié la matière, que ]׳,approuve tout ce qu il dit. Sous un point de vue qu’il a négligé, je ferai toutefois des réserves sur la quantité de io grammes d’or déjà proposée comme unité monétaire universelle. Elle est bien choisie comme un peu supérieure à la livre sterling si largement employée aujourd’hui, car la valeur relative de la monnaie va toujours en diminuant; par conséquent on a un avantage réel a se servir d une unité plus forte, pour les grosses sommes surtout, pour énoncer, par exemple, les diverses parties d’un budget national. Il suffirait que les divers pays qui ont adopté aujourd’hui le système décimal s’entendissent pour accepter comme unité internationale io grammes d’or sous un nom unique, celui de yrommet, par exemple. » La nature fractionnaire de cette unité nouvelle par rapport aux monnaies existantes ne serait pas une objection, car cette monnaie servirait d’abord et surtout comme monnaie de compte. Pendant un temps et jusqu’à ce que son usage devînt général, elle n’aurait pas besoin d’être monnayée en une pièce d’or effective. Deux exemples font voir que cette proposition n’a rien qui contrarie la nature des choses: en effet le marc banco, valant 1^,70 environ, employé à Hambourg dans les comptes écrits, est éminemment fractionnaire par rapport aux monnaies usuelles delà même région. Ce marc n’a pas été monnayé ; il en a été de même et pendant des siècles pour la livre sterling anglaise représentant une livre en poids d’argent. Cette monnaie n’a eu une existence palpable que de nos jours, à partir de 1817 et a détrôné aisément, en Angleterre même, la guinée, pièce d’or employée depuis cent-quarante ans et ayant la valeur fractionnaire ilivis9d. » Ce 11’est pas une idée pratique de proposer une monnaie nouvelle intermédiaire aux pièces si diverses en usage aujourd’hui, et qui pourrait se rapprocher plus ou moins des valeurs actuellement usitées en différents pays. Les propositions de ce genre rappellent ce ridicule pied, dit décimal, égal au { du mètre et qui a retardé inutilement, en France même, l’établissement général du mètre dont on se trouve si bien aujourd’hui. En