( 1434 ) importantes, celles de l’hydrogène, de !,oxyde de carbone, du gaz olé-fiant, concordantes avec les valeurs que Dulong, Hess et Andrews avaient observées, ont été vérifiées en outre par les travaux récents (i).. » 2. L’acide formique pourtant, l’un des corps les plus intéressants de la Chimie, car il est le prototype des acides organiques, a donné lien à une contestation. MM. Favre et Silbermann en avaient mesuré directement la chaleur de combustion; ils ont publié un chiffre (2) qui répond à 96e pour ! équivalent, C2 *H2O4. )> M. Thomsen conteste absolument ce résultat. Dans un Mémoire présenté à la Société chimique de Berlin à la fin de novembre 1872, il donne, pour la chaleur de combustion de l’acide formique, le chiffre 60e,ig3 : l’écart est énorme, et M. Thomsen s’appuie sur son nouveau chiffre pour relever, avec beaucoup d’âpreté, les conséquences théoriques que j’avais cru pouvoir tirer de celui de MM. Favre et Silbermann. » Je n’hésiterais pas à les abandonner si les résultats de M. Thomsen étaient concluants; mais ils ne m’ont pas paru tels, et voici pourquoi. Au lieu de brûler l’acide formique par l’oxygène libre, comme ses prédécesseurs, ce savant a fait réagir le permanganate de potasse sur le for-miate.de potasse. Pour passer de là à l’acide formique et à l’oxygène, il faut recourir à un calcul compliqué et à d’autres données expérimentales fort nombreuses. Or M. Thomsen ne nous a fait connaître, malgré la longueur de sa Note, ni la nature ou l’ordre de ses expériences, ni leurs résultats numériques les plus généraux, ni la marche suivie dans ses calculs pour arriver à la valeur théorique 60,193, qu’il énonce sans donner aucune explication. Il en devait au moins le résumé aux savants qu’il critiquait. S’il est permis quelquefois de supprimer les détails, faciles à suppléer, d’expériences faites par des méthodes connues et que chacun peut reproduire sans peine, cette tolérance ne saurait être réclamée, à mon avis, dans les cas ou les méthodes d expérience et de calcul sont obscures et compli- (1) Thomsen, Ann.de Pogg., 1873. Ce savant a encore obtenu pour Tacétylène un nombre conforme aux inductions, d’après lesquelles j’avais présumé que ce carbure devait être formé avec absorption de chaleur depuis les éléments, et il a reproduit à ce sujet, presque sans changement, les considérations que j’avais exposées il y a quelques années (Ann. de Chim. et de Phys., 4e série, t. VI, p. 385, 387; t. XII, p. 96, et surtout l. XVIII, p. i75 et 161. (2) Les auteurs ont fait quelques réserves en présentant leur chiffre, à cause des condi- tions imparfaites de ¡’expérience; mais il est clair qu’ils ne l’auraient pas donné, s’ils avaient supposé une erreur possible de 4o pour 100 (Ann. de Chim. et de Phys., 3e série, t. XXXIV, p. 438). Ils se bornent à supposer une erreur possible d’un dixième.