( i4a8 ) le plus abondamment du fond du cratère, dont la profondeur verticale est de 200 mètres. » Les instruments de l’observatoire, c’est-à-dire le séismographe et l’appareil des variations, après les violentes agitations qu’ils avaient éprouvées au mois d’avril de l’année dernière, étaient arrivés peu à peu à un calme insolite; mais, aujourd’hui, ils commencent à s’agiter'faiblement, de sorte que, après une période de décroissance, les phénomènes semblent reprendre de l’intensité. Mais le feu n’a pas encore paru dans !’intérieur du cratère. » « M. Ch. Sainte-Claire Deville, à la suite de cette Communication, désire ajouter que, conformément à la pensée qui semble inspirer la dernière phrase de cette Lettre, il est assez disposé à admettre que la prochaine phase d’activité que subira le volcan sera celle qu’il a appelée la phase strombolienne,et qui consiste dans de petites éruptions, qui se feront jour au centre du cratère, placé au sommet de la montagne. Ce serait la répétition du fait qui s’est produit en juillet 1856, un an après la grande éruption de i855, et qu’il avait cru pouvoir annoncer a l’avance. (Cinquième et sixième Lettres à M. Élie de Beaumont. Comptes , t. XL1II, p. 2i3, 434 et 435.) » « En l’absence de M. Charles Sainte-Claire Deville, obligé de quitter la séance, M. Eue de Beaumont fait observer que les Lettres de M. Deville, qui viennent d’être rappelées, ont inauguré une manière nouvelle de considérer les phénomènes volcaniques et une méthode particulière pour les observer. Les travaux de M. Deville font suite à ceux que notre illustre confrère, M. Boussingault, avait si heureusement exécutés pour déterminer les produits volatils des grands volcans des Andes, en s’inspirant lui-même de premiers essais faits anciennement par sir Humph. L’Académie verra avec satisfaction que le vigilant observateur du Vésuve, M. Palmieri, est entré dans cette voie progressive, déjà suivie par M. Fouqué dans ses recherches sur l’Etna, sur Santorin et sur les caldeiras des Açores, sur lesquelles il a consigné, dans le dernier numéro des Comptes rendus, un Mémoire plein d’intérêt (1). L’emploi de la spectroscopie donne à l’école nouvelle un instrument de plus, dont la puissance égale la délicatesse, et qui, entre les mains de M. Palmieri,a déjà fourni de précieux résultats. La présence, (1) Comptes rendus, p. !36! de ce volume.