( !4!9 ) empâte la masse visqueuse avec de la chaux éteinte. En distillant un mélange aussi intime de matière azotée et d'alcali, la combustion de la matière organique est aussi complète que dans les dosages de l’azote à l’état d’ammoniaque par la chaux sodée ; le produit de la calcination, qui peut régénérer la soude caustique, ne contient ni charbon azoté ni cyanure. » CHIMIE ANALYTIQUE. — Sur le dosage de l’acide phosphorique dans les engrais, coprolites, phosphates fossiles, etc. Note de M. Ch. Mène. « Dans une Note insérée aux Comptes rendus du 26 mai (p. 1288 de ce volume), M. Joulie parle du dosage de l’acide phosphorique soluble dans le citrate d’ammoniaque : c’est sur ce procédé au citrate d’ammoniaque que je •désirerais appeler l’attention des chimistes. )) Le procédé au citrate d’ammoniaque consiste, comme je l’ai vu pratiquer dans certaines expertises, à traiter l’engrais par un acide (chlorhydrique ou azotique) étendu, de manière à dissoudre les phosphates, les calcaires, les sels alcalins, etc., et à filtrer pour séparer les matières insolubles (argile, sable, etc.). On ajoute à la liqueur claire de l’ammoniaque, qui forme généralement un précipité blanc abondant; on verse ensuite de l’acide citrique, jusqu’à redissolution de ce précipité; les quelques particules de précipité qui ne se dissolvent pas par l’acide citrique sont considérées çomme dé l’argile soluble, et sont filtrées. A la liqueur qui passe, on ajoute finalement du sulfate de magnésie, puis de nouveau de !’ammoniaque, et l’on considère le précipité comme du phosphate ammoniaco-magnésien, que l’on filtre, lave et calcine. » Sans vouloir faire ressortir combien cette analyse est fautive, j’insisterai spécialement, d’une part, sur la solubilité du phosphate ammoniaco-magné-sien dans un sel ammoniacal, et, de l’autre, sur la précipitation (par l’ammoniaque en excès) de toute la silice gélatineuse, que l’on dose comme étant du phosphate ammoniaco-magnésien. Pour bien se convaincre de ce que j’avance, il suffit de prendre quelques gouttes de silicate de soude étendues d’eau; on y verse de l’ammoniaque, il y a précipité; l’acide citrique le redissout, et l’ammoniaque, introduite de nouveau, le reprécipite. L’alumine, dans ces conditions, ne se reprécipite pas. » Si l’on veut avoir une idée de l’erreur que l’on peut commettre, je citerai les résultats d’une expertise où un phosphate dit fossile était marqué pour contenir 70 pour 100 de phosphate tribasique de chaux, par la méthode au citrate d’ammoniaque, et qui, par le procédé au bismuth (mé-