( *401 ) raie métallique du barium. Le bromure et le chlorure donnèrent les mêmes résultats que l’iodure; mais le spectre du chlorure était plus brillant. Le fluorure de barium donna à peine une trace de spectre, l’apparence du spectre de l’oxyde y étant à peine visible. Les sels du strontium suivent ceux du barium, la plus longue raie du strontium, 4607,5, apparaissant simultanément avec le spectre de l’oxyde; le fluorure de strontium, cependant, ne put produire aucun spectre. » Ces résultats comparés avec ceux obtenus par une faible étincelle électrique, on constate qu’ils sont dus à une différence d’intensité; par exemple, le bromure de barium donne vingt-cinq raies par étincelle : ce sont les raies les plus longues. Dans la flamme, il ne donne qu’une raie ; mais c’est la plus longue de toutes les raies du barium; elle dépasse de beaucoup toutes les autres en longueur. Quand les spectres produits dans la flamme sont comparés avec ceux produits par une étincelle à faible tension, les spectres des métaux appartenant à la combinaison sont dans le premier cas invariablement plus simples que dans le dernier, de sorte qu’il ne reste que la plus longue ou les plus longues raies. » Mon aide de laboratoire, M. R.-J. Friswell, a déterminé la cause de la similitude des spectres des différents sels du même métal observés dans l’air, par quelques expériences qui conduisent à la conclusion que le spectre observé est réellement celui de l’oxyde. » Les conclusions antérieures de Kirchhoff et Bunsen, de Mitscherlich et de Clifton et Roscôe, examinées avec détail, font voir que les observations faites sur les points étudiés, conjointement• avec la détermination des longues et courtes raies des vapeurs métalliques, sont en faveur des vues avancées par Mitscherlich, Clifton et Roscôe; car tandis que les spectres des iodures, bromures, etc., de tout élément dans l’air sont semblables, comme l’ont dit Kirchhoff et Bunsen, le fait que ce n’est pas là le spectre du métal est établi par cet autre fait, que les plus longues raies du métal s’observent seules, et que la dissociation croissante fait ressortir les autres raies métalliques dans l’ordre de leurs longueurs. Les spectres des sels ont été dessinés dans l’hydrogène: ici les spectres sont différents comme l’établit Mitscherlich, les raies métalliques apparaissant suivant la volatilité du composé, et les plus longues raies étant seules visibles dans le cas du composé le moins volatil. » Voici les conclusions auxquelles j’arrive : » i° Un corps composé a un spectre aussi bien défini que celui d’un corps simple; mais, tandis que le spectre de ce dernier consiste en raies,