( «4oo ) » Toutes les conditions des diverses expériences ont été observées avec soin. J’ai employé les capsules d’aluminium indiquées dans ma première publication, et disposé les pôles de telle sorte, qu’ils pouvaient être à volonté entourés de n’importe quel gaz ou vapeur. Je me suis servi d’hydrogène dans quelques-unes de ces expériences, cet hydrogène étant purifié selon l’habitude par dessiccation et débarrassé de toutes traces d’hydrogène sulfuré; on le faisait ensuite passer sur des morceaux de sodium parfaitement purs, avant de le laisser arriver au pôle. J’ai fait usage de l’étincelle électrique d’induction produite par une pile de Grove, de cinq éléments, le circuit étant formé sans bouteille de Leyde. » Les composés de plomb se comportent (dans l’air) comme il suit : » Le fluorure donne les onze plus longues raies du métal; mais quatre d’entre elles sont peu apparentes. » Le chlorure donne neuf raies; une d’elles très-courte. » Le bromure donne six raies; une d’elles n’est qu’un simple point au pôle. » L’iodure donne quatre raies distinctes et deux points, l’un desquels à peine visible. » La diminution des raies en longueur et en nombre coïncide avec l’accroissement du poids atomique de l’élément non métallique, les raies devenant moins distinctes à mesure qu’elles deviennent moins longues. » J’ai expérimenté ensuite sur le barium en faisant usage des composés de la même série : j’ai constaté une différence marquée pour les résultats obtenus comparativement aux composés de plomb, surtout pour le fluorure, son spectre étant beaucoup plus simple, puisqu’il consiste en quatre raies; le fluorure de strontium et le fluorure de magnésium ont donné le même résultat que le fluorure de barium. Je pense que cette anomalie est due à la nature excessivement réfractaire de ces fluorures, qu’aucune étincelle ne saurait fondre ou volatiliser. » Le chlorure de sodium, le fluorurè de sodium, le bromure de sodium et l’iodure de sodium ont donné des résultats tout à fait opposés à ceux des composés analogues du plomb, c’est-à-dire que l’iodure produisait le spectre métallique le plus complet. » J’ai discuté la différence qu’on observe entre les spectres produits par une flamme et ceux que donne une faible décharge électrique. Des globules de chlorure furent chauffés dans une lampe Bunsen; Bal2 donna l’apparence d’un spectre reconnu depuis pour être dû à l’oxyde, et une ligne d’une longueur d’onde de 5534» 5, dépassant de beaucoup la plus longue