( ï393 ) atmosphérique s’unit aux matières noires provenant de l’attaque des hydrates de carbone par les^alcalis; mais il restait à démontrer que cette union a lieu à froid et qu’il est encore possible de la réaliser quand ces matières carbonées se décomposent spontanément 5 il était vraisemblable que, dans ces conditions, la fixation d’azote serait faible : il fallait donc exécuter les mesures de gaz avec beaucoup de précision. » On mesura sur le mercure de l’air atmosphérique humide, on nota la pression, la température, puis on lit passer dans cet air les matières qu’on supposait pouvoir agir sur 1 azote, c’est-à-dire non-seulement le glucose mêlé aux alcalis, mais encore de la sciure de bois humide, mêlée ou non à de la chaux, enfin de l’humus du vieux bois. Après huit ou quinze jours, on mettait fin à l’expérience, on mesurait le gaz de nouveau, on 1 analysait, on ramenait l’azote primitif et l’azote final à zéro et à y 60 millimétrés, et l’on pouvait reconnaître s il y avait eu absorption ou dégagement d’azote. Quand on opère avec des liquides, ce procédé est rigoureux; des expériences faites à blanc en introduisant de l’eau dans l’eprouvette ont permis, toutes corrections faites, de voir que l’azote final était égal a l’azote primitif; mais, quand on fait usage de matières pulvérulentes, il est rare, quand 1 opération manque, qu on ne trouve pas un léger excès d’azote, dû à l’air introduit en meme temps que la matière pulvérulente; cette cause d’erreur n’est susceptible, au reste, que de masquer une absorption d’azote, elle ne saurait la faire apparaître quand elle n’existe pas. v Au milieu d’un grand nombre d’expériences négatives,, on réussit parfois à obtenir la fixation de l’azote dans les conditions précédentes, mais très-habituellement cette fixation n’a lieu que dans une atmosphère ou tout l’oxygène a été métamorphosé en acide carbonique, de telle sorte qu’on fut encore conduit à opérer dans l’azote pur. » L’azote était obtenu comme il a été dit plus haut ; on ne le mesurait que vingt-quatre heures après sa préparation, pour être certain qu’il était a la température du laboratoire. Chaque échantillon de gaz était du reste essayé, afin de reconnaître s’il ne renfermait pas quelques traces d’oxygène ou d’acide carbonique; 100 centimètres cubes d’azote étant mesurés sur le mercure, on introduisait la matière absorbante ; on laissait le tout en contact pendant huit jours, puis on mesurait le gaz restant et on l’analysait; on déterminait ainsi l’azote final, qui était ramené parle calcul à zéro et à 760 millimètres. » Sur vingt-deux expériences exécutées par cette méthode, on a observé deux fois un dégagement d’azote de occ,q et de occ,6, trois fois des résultats nuis, et dix-sept fois une absorption d’azote, de 1, 2, 3 centimètres cubes; le mélange de glucose et de soude est le plus efficace, il a •donné dans une expérience une absorption de 5CC, 2, et dans une autre de 5cc,9; la sciure de bois humide ou mêlée de chaux éteinte a donné une absorption variant de 1 à 2 centimètres cubes. » Il est donc établi, d’après ces expériences, que la fixation de l’azote par les matières carbonées, qui a lieu à 100 degres, se produit egalement