( l392 ) d’années, par le chimiste hollandais, M. Mulder (i), mais elle n’a pas été admise, faute de preuves expérimentales suffisantes; et, en effet, M. Mulder paraît avoir ignoré la condition la plus favorable à la réalisation du phénomène, qui est l’absence d’oxygène. » J’avais remarqué depuis longtemps que, dans mes expériences, il ne restait plus d’oxygène dans les tubes, et c’était là une condition avantageuse; car il est clair que, si la matière organique en se décomposant donne de l’hydrogène, il y aura d’autant plus de chances de voir apparaître !’ammoniaque que l’absence d’oxygène empêchera toute formation d'eau ; l’importance de cette condition est, au reste, mise en évidence dans les expériences dont il me reste à rendre compte, et dans lesquelles j’emploie des méthodes différentes des précédentes. » J’ai conclu à la fixation de l’azote atmosphérique sur les matières carbonées, en constatant la disparition d’une certaine quantité de l’azote primitivement contenu dans les tubes, mais c’est là un dosage par différence qu’il convient d’appuyer par un autre mode de recherches, dans lequel on dosera l’azote sortant de la combinaison organique où on l’aura fait péné- îrer• ^ G G> » On mélange dans un ballon io grammes de glucose, exempt d’azote, combiné à 4o grammes de soude caustique également exempte d’azote, et on fait passer dansle liquide, légèrement chauffé pour déterminer l’attaque, de l’air atmosphérique ; on évapore le liquide à sec, on introduit la matière noire ainsi obtenue dans un tube avec la chaux sodée, et on dose l’azote par la méthode de M. Peligot; on a trouvé que les io grammes de glucose avaient fixé ogr,oi5 d’azote. Quand, au lieu d’air, on fait passer de l’azote pur, obtenu en dépouillant l’air d’oxygène au moyen du cuivre chauffé au rouge, on obtient des résultats beaucoup plus favorables. On a trouvé, dans trois expériences successives, que les io grammes de glucose ont fixé ogr, 069, ogr,o65, o8r,o^2 d’azote, c’est-à-dire environ cinq fois plus que lorsqu’on a fait passer de l’air atmosphérique dans le mélange alcalin. » Il est remarquable, au reste, que la matière ainsi produite, et que M. Fremy a bien voulu examiner, ne dégage son azote à l’état d’ammoniaque que sous l’influence des alcalis fixes, au rouge ; c’est une véritable matière organique azotée, du même ordre que celles que M. Thénard a préparées depuis longtemps et qui sont remarquables par leur fixité; mais celle-ci a pris directement son azote dans l’atmosphère. )> On peut donc considérer comme un fait acquis que, à chaud, l’azote (1) The Chemistry of vegetable and animal Physiology, traduction anglaise du Dr Trom-berg. Londres et idimbourg, !84g•