( i36a ) volcanique, entouré de rochers à pic, dont le fond est occupé par un village, un lac, des champs cultivés et des bois. Cette localité, qui a été, il y a trois siècles, le siège d’une violenté éruption, porte le nomdevaldeFurnas. Des sources thermales y jaillissent en une foule de points et y donnent naissance à une rivière d’eau chaude, qui s’écoule vers la mer par une déchirure abrupte de la paroi méridionale du cirque. Le lieu le plus remarquable-par !,abondance des sources brûlantes est un espace dénudé, d’environ i hectare de superficie, ou le sol est criblé de toutes parts d’orifices par lesquels jaillissent beau et les gaz. Tout point où l’on enfonce l’extrémité d un bâton donne aussitôt lieu à un dégagement de gaz et de vapeurs ; mais les émanations les plus actives sont surtout concentrées dans trois :excava-tions naturelles qui ont reçu le nom de caldeiras, à cause de leur ressemblance avec des chaudières remplies d’eau en ébullition. Le liquide y bouillonne en effet avec violence et s’y élève en jets. » L’une de ces caldeiras fournit un écoulement d’eau abondant et continu; une seconde ne donne que des gaz, de la vapeur et une quantité de liquide insuffisante pour en franchir les bords ; la troisième est intermédiaire entre les deux précédentes, sous le rapport de la production du liquide : elle donne lieu à des projections d’eau intermittentes, mais assez fréquentes pour engendrer un petit courant d’eau chaude. Les deux premières caldeiras existaient déjà lors de la découverte de San Miguel au quinzième siècle; la troisième ne s’èst ouverte qu’en 1840, à la suite d’une forte explosion. D’autres caldeiras analogues se voient en d’autres points du val de Fumas, et particulièrement à la pointe nord du lac. On en trouve aussi dans une ,autre partie de l’île, aux environs de la ville de Ribeira Grande. Enfin, en plusieurs points de la côte, il existe encore des sources thermales, dont l’eau est toujours plus ou moins mélangée avec l’eau de la mer. » A côté des jets brûlants des caldeiras s’observent d’autres sources moins chaudes, dont plusieurs ne possèdent qu’une température de 16 degrés. Ces dernières fournissent généralement un écoulement d’eau abondant, sont traversées par des dégagements de gaz plus abondants encore et déposent un sédiment ferrugineux. » Parmi les eaux minérales de San Miguel, les unes sont très-fortement alcalines et légèrement sulfurées; d’autres seulement alcalines ; d’autres caractérisées surtout par le bicarbonate de fer et l’acide carbonique libre, dont elles sont saturées ; d’autres, enfin, sont rendues fortement acides par des proportions notables d’acide sulfurique libre. L’eau de la caldeira velha de Ribeira Grande contient 5 décigrammes d’acide sulfurique libre par litre.