( !338 ) » Ce procédé de multiplication de la forme batrachosperme n’appartient pas exclusivement aux espèces de la section des Turfosa; je l’avais déjà observé sur un type stérile qui ne me paraît encore aujourd’hui qu’une variation dans le B. monilifor me. Ainsi, dans la forme batrachosperme, la reproduction parles organes sexuels peut être précédée où remplacée par une multiplication au moyen de sporules ou de propágales. On comprend que cette complication devenait une difficulté de plus dans l’étude du développement. V Ce n’est donc pas sur les espèces classées dans les deux premières sections que je proposerai de chercher la vérification du fait de la génération alternante; la succession des phénomènes sera, au contraire, facilement suivie dans les deux autres sections. » Toutes les espèces que je distingue dans la troisième section (Helmin-thosa) sont annuelles; à la fin de la période de végétation, la forme sexuée, le Batrachosperme, disparaît sans laisser de traces* parce que le rôle des filaments corticaux issus des verticilles les plus inférieurs est plus limité que dans les sections précédentes; il fixe l’individu sans devenir l’origine du système radicant qui le rend vivace. Il suffit donc d’être bien renseigné sur les stations favorites des espèces du groupe, et sur l’époque à laquelle commence à paraître le rainuscule hétéromorphe dans la ramification d’un Chan transía. Mes stations les mieux caractérisées sont les ruisseaux qui traversent ou ont traversé les terrains tourbeux, surtout s’ils coulent sur les grès siluriens. La végétation des Chantransia débute en automne; pendant tout l’hiver, plus tôt ou plus tard* suivant les espèces, les premiers rudiments du Batrachosperme seront observés au microscope avec un grossissement de deux à trois cenls diamètres. » La quatrième section {Virescentia) estde toutes celle où la transformation se présente avec la plus grande netteté; les conditions favorables à l’observation résultent ici de ce que le ramuscule hétéromorphe occupe fréquemment les sommités de la ramification du Chantransia. Un premier examen fait à la loupe dirige sûrement dans le choix des éléments d’une heureuse préparation microscopique. Les espèces de cette section me paraissent distribuées dans des stations très-variées : je les rencontre dans les fontaines, les ruisseaux et les rivières à fond pierreux, et plus particulièrement dans les canaux situés au-dessous des roues des moulins. » Toutes les espèces aujourd’hui comprises dans le genre Chantransia ne seront-elles que la première forme d’un Batrachospermum? Je ne lé crois pas. J’ai observé et préparé avec le plus grand intérêt une espèce minus-