( '273 ) PHYSIQUE végétale. — Classification des bandes d'absorption de la chlorophylle; raies accidentelles. Note de M. J. Crautard. (Extrait.) « Les diverses bandes d’absorption du spectre de la chlorophylle connues jusqu’à présent peuvent se partager en trois catégories distinctes : » La première comprend simplement la bande du rouge moyen, comprise entre les raies B et C de Fraünhofer, que j’appelle bande spéci-fique(i). . - ׳ » Dans une seconde catégorie, je rangerai toutes les autres bandes d’absorption, quel qu’en soit le nombre, signalées dans le spectre de solutions chlorophyliées récentes ou anciennes, neutres, acides ou alcalines. Je les désigne sous le nom de bandes surnuméraires (2). La plus remarquable est celle qui résulte du dédoublement de la bande spécifique du rouge sous l’influence des alcalis. Quant aux bandes reconnues dans les autres couleurs, elles peuvent être modifiées par tant de causes différentes, que leur étude ne saurait conduire aux mêmes résultats. » Enfin une troisième et nouvelle catégorie comprendra des bandes que je nomme accidentelles, n’ayant pas le caractère de permanence des premières et se produisant dans des conditions spéciales. Il s’agit encore d’un dédoublement de la raie spécifique du rouge, produit ici non plus par un alcali, mais par un acide. Or, tandis que, dans le premier cas, la bande surnuméraire apparaît du côté de l’orangé, vers la raie C, ici la bande se montre dans la portion la moins réfrangible, presque à la naissance du rouge, vers A (3). » Les expériences réussissent parfaitement, dans la saison actuelle, avec (1) Comptes rendus, 1873, t. LXXVI, p. io3 et 5^0. (2) V. Krauss, Zur Kenntniss der Chlorophyllfarbstoffe, etc., broch., 1872, et Comptes rendus, t. LXXV, p. !836, 3o décembre 1872. (3) Pour l’apercevoir nettement, il faut non-seulement une scrupuleuse vigilance dans l’observation (attendu que le phénomène ne dure parfois que dix à quinze minutes), mais encore la réunion de quelques autres conditions, telles que : un prisme d’une dispersion suffisante (l’appareil de M. Duboscq réglé comme je l’ai indiqué; pour mieux préciser encore cette condition expérimentale, j’ai pris pour point de repère la raie du sodium et celle du thallium : la première étant amenée au n° 4o, la seconde apparaît entre 59 et 60 dans mon appareil); un éclairage approprié (une bonne lampe dont les rayons sont concentrés sur l’ouverture du spectroscope à l’aide d’une lentille); un réglage convenable de la fente (selon sa grandeur, en effet, on peut non׳seulement masquer plus ou moins les