( Ï270 ) CHIMIE organique. — Sur les divers chlorures Note de ¡VT. E. Reboul, présentée par M. Balard. « La théorie indique comme possibles quatre chlorures de propylène ou dérivés bichlorés du carbure saturé CH3-CH2-CH3 (hydrure de pro-pyle); ce sont les composés (!) CH2C1-CH2-CH2C1, (2) CHS-CHC]-CH2C], (3) CH3-CCl2-CïP, (4) CH3-CH2-CHC12. : Chlorure de propylène Chlorure de propylène Méthylchloracétol Cliloropropylol. normal. ordinaire. ou dichlorhydrate J d’allylène. - » Les chlorures (2) et (3) sont seuls connus; l’objet de la présente Note est de faire connaître les deux autres. L’indication des procédés qui permettent de les obtenir montrera jusqu’à quel point l’expérience vient confirmer les prévisions de la théorie. » I. Chlorure de propylène normal, CH2Cl-CH2-CH2Cl. — C’est le véritable homologue du chlorure d’éthylène, CH2 Cl-CH2 Cl, ou liqueur des Hollandais. J’ai d’abord songé à me le procurer par la fixation directe de l’acide chlorhydrique sur lé chlorure d’allyle, CH2-CH-CH2CI, de laquelle peut résulter soit le chlorure de propylène ordinaire, CH3-CHCl-CH2C1, soit le chlorure de propylène normal, CH2 Cl - CH2-CH2Cl, soit tous les deux à la fois. » L’expérience montre qrie c’est le premier cas qui se réalise : lorsqu’on chauife pendant dix-liuit heures, à 100 degrés en tubes clos, du chlorure d’allyle avec de l’acide chlorhydrique très-concentré, si l’on sépare la couche supérieure colorée en violet noirâtre et si, après l’avoir lavée et séchée, on la distille, tout passe avant 100 degrés. La distillation fractionnée résout aisément ce liquide en chlorure d’allyleinaltéré; bouillant à 45 degrés, qui en forme la majeure partie, et en chlorure de propylène ordinaire, bquillant vers 97 degrés. » Comme je l’ai déjà dit dans une Communication adressée à l’Académie au commencement de l’année dernière, les choses se passent tout autrement avec le bromure d’allyle et l’acide bromhydrique : il se forme à la fois du bromure de propylène ordinaire, bouillant à .143 degrés, et du bromure de propylène normal, bouillant à 162-163 degrés, que M. Géromont trouvait de son côté, en s’appuyant sur mes recherchés, relatives à l’action des hydracides sur les dérivés monobromés des carbures diatomiques. Les meilleures conditions pour obtenir un bon rendement en bromure normal sont de chauffer à 100 degrés en vases clos, pendant une dizaine de minutes