( 126O ) » La vitesse est moindre, il est vrai, que celle qu’on lui donne pour développer de 1 électricité, niais elle est encore assez grande, et la rotation peut se prolonger deux ou trois minutes, c’est-à-dire pendant le temps que le couple secondaire met à se décharger. )> La machine magnéto-électrique fonctionne dans ce cas comme moteur électromagnétique, et le couple secondaire lui restitue, sous la même forme, le travail qu il a emmagasine. L’électricité n’a servi, pour ainsi dire, que de rouage intermédiaire dans cette communication et cette restitution de mouvement. » Si 1 on mesurait les forces mises en jeu, on constaterait évidemment que cette restitution n’est pas complète, par suite des pertes inévitables dans toute transformation; mais, comme la mesure du rendement du couple secondaire effectuée par l’un de nous, dans un travail précédent, en suivant une autre méthode, a démontré que ce couple était un bon récepteur de la force électrique, il est probable qu on ne trouverait ici, toutes choses égales d’ailleurs, qu’une faible perte dans la transformation. » Le sens du mouvement de rotation communiqué à la machine par la décharge du couple secondaire est, avons-nous dit, le même que celui dans lequel on a tourné la machine pour charger le couple. Or, si la machine, en tournant dans un sens déterminé, a chargé ce couple, on conçoit difficilement, au premier abord, que, sous l’influence de la décharge du couple, elle tourne encore dans le même sens; car elle doit tendre alors à recharger le couple secondaire, de sorte que celui-ci devrait à la fois se décharger et se charger dans le même temps. » Rien ne semble plus paradoxal. Cependant le fait est facile à constater, et il s’explique très-simplement de la manière suivante : Si l’on considère d’abord le sens du courant fourni par la machine, celui du courant restitué par le couple secondaire, qui est inverse du précédent, et si l’on tient compte des actions qui en résultent, on reconnaît, d’après les lois de l’induction et de Télectrodynamique, que le mouvement de rotation doit bien s’effectuer dans le sens qu’indique l’expérience. Si l’on observe, d’autre part, que le couple secondaire une fois chargé a une intensité temporaire supérieure à celle de la machine,c’est-à-dire qu’il peut fournir, dans un temps donné, par suite de l’accumulation qui a eu lieu, une quantité supérieure à celle que donnerait la machine pendant le même temps, on comprend qu’il puisse vaincre ou surmonter l’intensité plus faible que tend à développer la machine par sa rotation sous !’influence même de la décharge du couple secondaire.