( '׳'i ?4a ) sont imperméables. Le drainage est alors indispensable, et le sol drainé devient perméable et, par conséquent, impropre à la culture des prairies. Les prairies qui tapissent les lieux de sources sont tourbeuses ou au moins marécageuses, et donnent des produits de mauvaise qualité. Je dois me borner à l’énoncé de cette dernière loi : la démonstration exigerait un trop long développement. » Il résulte de là que la culture des prairies est très-étendue dans les terrains imperméables ; elle y occupe au moins le dixième, et quelquefois la moitié du territoire. Elle est au contraire très-restreinte dans les terrains perméables et sur les plaleaux dépourvus de pente; elle n’en couvre pas plus de la centième partie. » Influence de la nature du sol sur la qualité des prairies.— Terrains imperméables. Les seules prairies des terrains imperméables qui soient de mauvaise qualité sont celles du Morvan. Jusqu’ici les prairies du granité ne s’étendent guère que sur des marais et des tourbières. Lorsqu’on voudra faire une bonne répartition des eaux courantes, dans cette contrée, on créera partout des prés de bonne qualité. Le Morvan est aussi la seule région imperméable où l’irrigation soit nécessaire dans les prés, lorsqu’ils sont assainis. » L’engraissement des bœufs au pâturage n’a point encore été pratiqué dans cette contrée. On y fait, au contraire, de nombreux élèves. Les bœufs de travail du Morvan sont très-renommés. )> Les prairies des autres terrains imperméables donnent toutes des fourrages de bonne qualité. Lorsque la contrée n’est pas très״éloignée de la mer, comme le pays de Bray, l’irrigation n’y est pas pratiquée. Lorsque la région est plus continentale, comme l’Auxois, le Bazois, l’irrigation n’est pas indispensable, mais elle est toujours utile; elle exige d’ailleurs très-peu d’eau. » Lorsqu’un pré est clos, et qu’on peut y conserver de l’eau toute l’année, pour les besoins du bétail, il passe à l’état de pâturage, et sa valeur locative augmente de 5o pour ioo. Les pâturages prennent en Normandie le nom d'herbage; dans le Bazois et dansi’Auxois, le nom de pré d’embauche. Le bétail y reste jour et nuit, depuis le mois d’avril jusqu’aux gelées ; ses déjections, lorsqu’elles sont répandues avec intelligence, augmentent rapidement la fertilité de la prairie. » La plus riche contrée à prairies du bassin de la Seine est le pays de Bray, dont les herbages servent surtout à la production du laitage et du beurre. Viennent ensuite les prés d’embauche du Bazois et de l’Aüxois, dans lesquels on engraisse les beaux bœufs blancs du Charoláis.