N (124O J donnent Foccasion de faire voir une fois de plus que toutes les industries sont essentiellement perfectibles sous le stimulant de la responsabilité et de Fintérêt personnels, et il est fort heureux que, tout récemment, la Direction de FArtillerie se soit décidée à faire étudier, dans les ateliers de l’Industrie, les meilleurs procédés de fabrication. » GÉOLOGIE AGRICOLE. ~ La Seine. Études hydrologiques. Seconde partie . applications à l’agriculture; par M. Belgrand. « Terres labourables. — C’est dans le bassin de la Seine que commencent ces plateaux qui constituent la plus grande partie des provinces du nord de la France, la Beauce, Flle-de-France, la Normandie, la Picardie, l’Artois et la Flandre, et s’étendent jusqu’en Belgique. Ces plateaux, dépourvus d’ondulations, souvent même de pente, sont recouverts d’un épais dépôt de limon qui s’est fait dans des eaux courantes, car il se compose toujours de deux couches : lune, à la base, très-grossière; l’autre, à la surface, formée de matières très״fines et presque impalpables, et il n’existe que sur les parties du sol dépourvues d’ondulations. Le torrent boueux a passé, pour ainsi dire, sans y rien laisser, sur les pentes accidentées de la chaîne de la Côte-d’Or, sur les ondulations des plaines de la Champagne et sur la déclivité rapide des coteaux qui bordent les vallées. » Le dépôt s’est formé sur les terrains perméables suivants : i° plateaux kellowiens de la basse Bourgogne; 20 plateaux crayeux du Beauvaisis, du pays de Telle, du Vexin normand, de la rive gauche de l’Eure, du bassin de la Rille, du pays de Caux; 3° plateaux éocènes du Laonnais, du Soissonnais, du Valois, du Vexin français; 4° plateaux du calcaire de Beauce ; 5° le limon a été entraîné au fond des vallées par les eaux pluviales, et a été étendu par les débordements, sur les plages de gravier qui bordent la Seine et ses grands affluents, surtout dans la traversée des terrains crétacés. La surface totale des contrées où se sont formés ces dépôts limoneux est d’environ 32695 kilomètres carrés. » Quoique dépourvus de pente, ces plateaux, énergiquement drainés par le terrain perméable qui les supporte, sont devenus d’une fertilité extraordinaire. Ils sont surtout propres à la culture des céréales, du colza et de la betterave. La vigne et les prairies n’y sont pas cultivées. » Les contrées nommées ci-dessus offrent donc ce singulier caractère : les terres fertiles occupent les parties élevées, les plateaux ; les pentes des coteaux et les fonds des vallées secondaires sont souvent frappés de stérilité, et quelquefois meme restent en friche. « Lorsque le limon forme des surfaces plates et dépourvues de pente, la terre atteint son plus haut degré de fertilité et se loue de 100 à i4o francs l’hectare : telles sont les plaines du Soissonnais, du Valois, du Vexin français, du Vexin normand, du pays de Caux, du Lieuvin, du Roumois, etc,