» ( 1237 ) Les expériences de traction ont beaucoup plus altéré le métal, mais ces altérations mêmes en font très-bien ressortir les propriétés. » Les grosses barres de om,025 ont présenté, à des degrés divers, une diminution des dimensions transversales dans la section de rupture, surtout entre les points milieux des côtés opposés, qui prennent une concavité sensible dans les parties les plus déformées. Il résulte de là que l’effort total n’est pas uniformément supporté par toute la section et ces inégalités en déterminent évidemment d’autres dans le sens transversal. La distribution de ces efforts transversaux n’est vraisemblablement pas la mémo pour toutes les formes de section, et n’agit pas de la meme façon sur les déplacements de la matière sous-jacente. » Les barres B se sont fissurées transversalement sur beaucoup de points, surtout sur l’une des arêtes du prisme, qui se trouve comme sciée de distance en distance; les surfaces se sont un peu gauchies et mamelonnées; les barres P se sont beaucoup moins déformées. Les barres L ont donné lieu lieu à un mamelonnage plus prononcé et à de très-petites fissures dans les angles; la section de rupture s’est réduite en moyenne à o,ç)5 de sa surface primitive. » Les cassures ont des apparences très-diverses : » B éclat métallique; surface anfractueuse, nombreux grains d’étain. » P aspect terreux; surface grenue; grande uniformité. » L éclat métallique; surface grenue; zone étendue plus blanchâtre que le reste de la section. » Enfin pour les barreaux d’épreuve cylindriques la variété des effets est encore plus caractéristique. « Le bronze ordinaire de Bourges s’est cassé sans grand allongement; la cassure était marbrée de jaune d’or et de blanc d’étain; les parois cylindriques présentent, de distance en distance, des petites fissures transversales très-peu ouvertes. » Le bronze phosphoreux avait conservé à l’extérieur la même apparence; on ne trouve sur sa paroi aucune déchirure; sa cassure transversale est dépourvue de tout éclat métallique; son aspect terne et terreux est d’ailleurs assez homogène, si ce n’est pour l’un des échantillons dans lequel une petite cavité sphérique s’est trouvée remplie d’un grain d’une autre composition, dont la présence a sans doute contribué à faciliter la rupture de la pièce. j> Le bronze Laveissière a une cassure plus métallique et plus homogène; mais il se distingue surtout par l’état final de sa paroi cylindrique qui s’est bosselée et mamelonnée dans toute sa longueur d’une façon bizarre, ce qui dénote cependant une très-grande malléabilité; la section circulaire est en certains points devenue presque polygonale,‘par suite de l’importance relative des dépressions qui se sont formées à côté de protubérances très-accusées. » Sur l’un des échantillons on remarque quelques déchirures transversales, presque imperceptibles, et rappelant, à une moindre échelle, la disposition affectée par celles du bronze de Bourges. » Dans le tableau suivant nous avons réuni tous les chiffres moyens des expériences faites sur chaque matière, en y comprenant les valeurs des résistances vives d’élasticité et de rupture, TV et Tr, c’est-à-dire les valeurs, en kilogrammôtrcs, du travail nécessaire pour amener à la limité d’élasticité ou à la rupture les différentes barres/ C. U., i873, i®* Semestre. (T. LXXVI, № 20.) ï 5q